Le Métropolitain

Prendre l’avion à l’aube de la quatrième vague de la pandémie

Pendant la pandémie, Air Canada s’est vu forcer d’effectuer beaucoup de changements pour se sauver la peau. Ses opérations ont ralenti et la majorité de son personnel a été mis à pied, faute de travail et de vols actifs.

Quand même, la compagnie renaît de ses cendres peu à peu et semble même faire peau neuve.

En route vers l’Ouest canadien, la semaine dernière, l’aéroport Pearson semblait se réveiller tranquillement et, au bonheur des voyageurs, se présentait nettement moins occupé. Les services sont de plus en plus automatisés, peut-être pour accélérer la circulation et éviter les contacts inutiles de propagation du virus.

En plus des nombreux kiosques auxquels les passagers peuvent s’enregistrer, il y a une dizaine d’agents au comptoir pour les requêtes spéciales. En temps normal, cette file, dont l’attente peut prendre beaucoup de temps parfois, était d’environ 10 minutes et se maintenait à environ 10 personnes.

Le dépôt de bagages se fait toujours de façon automatique. Seul bémol, les machines n’ont pas d’empathie pour les bagages trop lourds, même deux de seulement 0,2 kg. Il faut réarranger le contenu à la station de « réemballage ». C’est un peu plus sophistiqué et moins gênant que d’ouvrir et de fouiller dans sa valise par terre au beau milieu de l’aérogare sous le regard des passagers.

Pour les passagers des zones d’enregistrement prioritaire, l’entrée au point de contrôle est maintenant automatisée. Ils scannent leur propre billet. C’est ultra rapide. Pour les autres, il faut faire la file. Lors de mon passage, cette dernière était ultra rapide en raison du nombre réduit de voyageurs. Les familles circulent à travers les voies vides pendant cinq minutes. Chaque point de contrôle contient quatre stations divisées par des séparateurs. Les voyageurs peuvent donc s’y prendre à quatre pour déballer leurs bagages de cabine. Le flux du mouvement est 100 fois plus aisé. Toute l’opération semble plus paisible.

Après, le sentiment dans l’aéroport tire un peu sur l’exclusif. C’est vide et facile de s’y promener – un Holt Renfrew aux petites heures du matin. À l’opposé des rues au centre-ville de Toronto, qui sont criblées de commerces fermés, l’aéroport lui, n’a pas un seul magasin vide et ils sont tous ouverts. Une aire de soulagement pour animaux de compagnie se situe juste à l’extérieur des aérogares. Certaines sont même situées à l’intérieur (zones International et États-Unis).

Et il est bien sûr possible de s’alimenter dans les multiples bars et cafés-restaurants. Le port du couvre-visage n’est pas requis pour les clients assis aux tables.

L’avion qu’utilise Air Canada pour mon vol semble être tout neuf. À l’embarquement, des agents distribuent une trousse de sécurité sanitaire qui inclut un masque supplémentaire et des lingettes désinfectantes.

Les passagers sont peu nombreux et il y a plusieurs sièges et des rangées vides. Dans ce nouvel avion, le design intérieur est amélioré. Il y a davantage d’espace pour les jambes comparé à certaines versions antérieures dont les fauteuils sont très rapprochés. Les « commandes » sous l’espace de rangement supérieur sont simplifiées et faciles d’utilisation. La tablette devant soi, qui n’est pas aussi large, donne l’impression que c’est plus spacieux.

L’utilisation du nouvel écran est aussi plus agréable. La vidéo des consignes de sécurité est complètement remise à neuf et sublime à visionner. Les acteurs se trouvent en nature dans différentes parties du Canada pour faire leurs démonstrations. Le montage est intelligent et pittoresque, une belle ode au pays.

Malheureusement, le service en cabine ne se fait qu’une fois au début du vol et les agents ne repassent même pas avec de l’eau. Faites vos provisions.

Pour conclure mon voyage, la récupération des bagages sur le carrousel s’est faite en 10 minutes.

Voyager avec moins de passagers, c’est vraiment le bonheur tant qu’on se lave les mains, qu’on garde son couvre-visage et qu’on respecte les distances pour un périple sans trop de souci.

PHOTO (crédit: Élodie Dorsel) – Les passagers sont peu nombreux et il y a plusieurs rangées vides.

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