Le Métropolitain

Pour tout temps, Manteca

Trente-sept ans d’existence! Peu de groupes peuvent en dire autant et pourtant c’est bien l’âge du groupe de jazz fusion Manteca.
Le collectif de jazz a bien évolué au fil des années. Des reprises de samba et de bossa nova à leurs propres compositions sur le même modèle, le groupe évoluera peu à peu et s’éloignera de cette première scène pour construire son propre répertoire.

« Il y avait beaucoup de monde qui faisait ce genre de musique. On a déclaré que cette palette-là était pour les autres! On devait construire notre base musicale », explique Matt Zimbel, cofondateur du groupe, en entrevue au journal Le Métropolitain.

Le collectif de jazz développe un type de musique où les assortiments d’instruments se répondent dans des choix d’accords méconnus. « Il y a un mélange de sonorités qui construit quelque chose d’intéressant, explique le leader de Manteca. Le saxophone, par exemple à une qualité d’instrument très crue. On s’est dit : on va mettre ça avec la basse. »

Matt Zimbel, cofondateur du groupe

Naît alors un rythme différent, un rythme qui crée des interactions nouvelles entre les sonorités, tel un rythme interne qui créerait « une danse entre les différents instruments. »

Manteca est aujourd’hui de retour avec un nouvel album The Twelfth of Never que le groupe présentera le 10 novembre au Yonge Centre for the Performing Arts.

Avec huit pièces originales, le collectif de jazz primé du Prix Juno réinvente une fois de plus les sonorités jazzy avec des compositions introspectives et cinématographiques.

« On voulait avoir un feeling loose pour les arrangements, explique Matt Zimbel. C’était vraiment notre objectif d’avoir un côté relâché. »
Le nouvel opus gagne aussi de la présence d’un petit nouveau dans le groupe, jeune guitariste virtuose, Nick Tateishi qui remplace le saxophoniste vétéran, Kelly Jefferson.

« On n’a jamais eu de guitare avant. On voulait avoir de l’espace entre les claviers et les cuivres. Aujourd’hui, on ajoute une guitare pour créer de nouveaux rythmes et pour produire une autre texture. »

Des sons qui, le musicien nous le promet, exploserons sur la scène du Young Centre for the Performing Arts. « C’est ce qu’on aime », conclut Matt Zimbel.

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