Le Métropolitain

Okavango African Orchestra enflamme l’Alliance française

Le samedi 3 février, le théâtre de l’Alliance française a ouvert le bal des différentes activités du Mois de l’histoire des noirs à Toronto en présentant le Okavango African Orchestra. Le concert du groupe de musique africaine a fait danser toute la salle et a manifestement ravi le public.

Sur la scène, les sept musiciens – Daniel Nebiat (Érythrée), Donné Roberts (Madagascar), Ebenezer Agyekum et Kofi Ackah (Ghana), Nicolas Simbananiye (Burundi), Sadio Sissokho (Sénégal) et Tichaona Maredza (Zimbabwe) – ont tout donné.

En une soirée, le public a voyagé dans sept pays africains et a découvert des chansons dans 10 langues. Les musiciens ont tour à tour joué des musiques venues entre autres du Sénégal, de Madagascar et du Zimbabwe. Ils ont chacun interprété deux ou trois de leurs compositions.

Le principe du groupe est simple. Chaque musicien vient avec des compositions et la musique est arrangée avec les autres membres du groupe qui ajoutent des instruments traditionnels de leur pays d’origine.

« On vient tous de culture différentes avec des musiques différentes, mais on se complète bien. Dans mon cas, par exemple, quelqu’un va ajouter un instrument du Sénégal à une musique traditionnelle malgache ou un peu de guitare rock dans de la musique traditionnelle sénégalaise », a indiqué Donné Roberts. Cela donne des rythmes différents, des sonorités harmonieuses et nouvelles qui fonctionnent à la perfection.

En plus de leurs voix, les artistes sont accompagnés sur scène de 12 instruments tels que la kora, un instrument à cordes d’Afrique de l’Ouest, le djembe, le mbira – instrument en bois sur lequel sont fixées des lamelles métalliques de différentes tailles – et le krar, instrument proche de la lyre que l’on trouve en Érythrée.

Le public de l’Alliance française avait bravé le froid et la neige pour assister à ce concert et n’a pas été déçu de la prestation du groupe et de la danseuse Mabinty Sylla de Guinée. Pour l’occasion, certains avaient même revêtu des habits traditionnels de pays africains aux couleurs vives et rafraîchissantes. Les gens dansaient et bougeaient au rythme de la musique. Chose jamais vue auparavant, certains étaient même dans les escaliers du théâtre en train de danser.

Okavango African Orchestra a enflammé le public. Récipiendaire d’un Juno l’année dernière pour meilleur album de musique du monde, le groupe souhaite continuer cette aventure fantastique et Donné Roberts le confirme : « On était excité, heureux et surpris de recevoir ce prix. Ça nous donne beaucoup d’inspiration pour la suite ».

 

PHOTO: Le groupe Okavango African Orchestra

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