Pour son quatorzième club de lecture qui s’est déroulé virtuellement le 15 juillet dernier, la Bibliothèque publique de Toronto (TPL) a opté pour le tout récent roman intitulé Montjoie de Michel Ouellette.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, cet auteur franco-ontarien originaire de Smooth Rock Falls, dans le nord de l’Ontario, écrit des pièces de théâtre, des poèmes, des livres pour enfants et des romans. Il a à son actif plusieurs distinctions et prix, parmi lesquels on trouve le prix du Gouverneur général pour French Town, en 1994, le prix du Consulat général de France à Toronto pour la contribution de son œuvre à la littérature ontarienne d’expression française, en 1995 ou encore le prix Trillium pour Le testament du couturier, en 2003.
Mais revenons à nos moutons! Montjoie, le livre qui fait l’objet de cette rencontre retrace un bout du parcours de Manon Cooper, une femme transgenre convaincue d’avoir commis un meurtre à un certain moment de sa vie. Le problème, c’est qu’elle ne sait ni quand, ni comment, ni l’identité de la présumée victime!
S’en suit alors une enquête personnelle pour élucider cet homicide de mémoire. Une quête de soi plus qu’une enquête qui va mener l’héroïne de Las Vegas à Timmins, dans le nord de l’Ontario où elle a grandi, en passant par le hameau de Queensborough au centre de la province.
En chemin, une panoplie de personnages, parfois atypiques, font leur apparition avec un seul point en commun : ils sont présentés par l’auteur à un moment charnière de leurs vies, à une croisée des chemins de leurs destinées, et c’est bien là que le bât blesse à en croire l’avis unanime des participants à cette discussion littéraire.
En effet, toute l’assistance était en accord sur un point, celui qui veut que le début du roman soit intéressant mais que la déception finit rapidement par montrer le bout de son nez. Et pour cause, toujours d’après ces lecteurs en herbe, on ne tarde pas à s’y perdre à cause, d’une part, de cette multitude de personnages qui passent sans vraiment marquer la trame de l’histoire, et d’autre part parce que le message, voire le but de ce livre est incompréhensible. Finalement, heureusement qu’on ne l’a pas lu!
SOURCE – Soufiane Chakkouche