Le Club canadien de Toronto retrouvait ses membres pour son premier déjeuner-conférence depuis l’allègement des restrictions sanitaires. Pour l’occasion, l’auditoire de 75 personnes a rencontré la présidente fondatrice de « La Gouvernance au féminin », Caroline Codsi.
Née à Beyrouth, Mme Codsi a grandi durant la guerre civile au Liban avant de connaître une brillante carrière corporative au Canada où elle a occupé des postes de haute direction. Elle siège au Conseil du patronat du Québec, et aux conseils d’administration du Musée des Beaux-Arts de Montréal et d’Alexa Translations.
C’est Catherine Tadros, cheffe de poste au Bureau du Québec à Toronto, commanditaire principal du déjeuner, qui a présenté l’invitée. Mme Tadros a d’abord annoncé que le 22 mars deviendra la Journée québécoise de la francophonie canadienne, l’une des mesures phares proposées par la ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Sonia LeBel, lors de la Journée internationale de la Francophonie.
Les nouvelles mesures visent à « renforcer la valorisation de la langue française et de la culture francophone », et à augmenter la portée de la Francophonie dans l’économie, la société et développer des liens entre les différentes communautés francophones du Canada.
Puis, elle a cédé la parole à Caroline Codsi qui, d’entrée de jeu, a offert un résumé de nombreuses études qui démontrent que des conseils d’administration et comités de direction diversifiés donnent de meilleurs résultats pour toutes les parties prenantes.
« De plus, la diversité et l’inclusion permettent de mieux répondre aux besoins diversifiés du bassin de clients, ce qui a un impact direct sur l’innovation, l’image de marque, l’engagement des employés et la performance financière d’une organisation », dit-elle.
Mme Codsi a fondé La Gouvernance au féminin en 2010 afin d’accroître la présence des femmes dans les organes décisionnels en leur offrant soutien et inspiration par le biais d’événements et de programmes de mentorat et de formation.
Ses accomplissements lui ont valu d’être nommée par le premier ministre Justin Trudeau au Comité national pour l’égalité des genres et par la mairesse Valérie Plante au Comité d’affaires de la Ville de Montréal.
Les femmes représentent 51 % de la population. Au Canada, moins de 5 % d’entre elles occupent des postes de direction et 22 % siègent à des conseils d’administration. Une étude réalisée en 2021 par Fortune 500 révèle que les nominations de femmes aux conseils d’administration ont diminué de 3 % en 2020, après trois ans de progrès marqués d’année en année.
Bien que la mobilisation pour intégrer plus de femmes permettrait de découvrir des potentiels sans précédent, tant pour les femmes elles-mêmes que pour les entreprises et pour la société dans son ensemble, les progrès demeurent lents.
Dans un contexte où la responsabilité sociale des entreprises revêt une importance croissance, la diversité, l’équité et l’inclusion, sans oublier l’intersectionnalité, devraient être la nouvelle norme dans tous les organes décisionnels afin de permettre de libérer un potentiel économique sans précédent.
Après la présentation, le journaliste Rudy Chabannes de ONFR+ a animé la discussion entre le public et Mme Codsi. Pour trouver des réponses à savoir comment accélérer le chemin vers la parité, le public est invité à visiter le site lagouvernanceaufeminin.org où se trouvent des témoignages, du soutien, du mentorat et même des ateliers de formation.
PHOTO – Membres et invités du Club canadien au déjeuner du 22 mars