Le Métropolitain

Miroir aux alouettes de Quatrième de couverture

L'animatrice Anne Forrest-Wilson entourée de ses chroniqueurs

Et voilà que nous en sommes déjà à la troisième édition de Quatrième de Couverture. L’émission littéraire, proposée par l’organisme L’Écriture en mouvement, est diffusée le mercredi et le dimanche et promeut la littérature francophone d’un continent à l’autre selon un thème bien particulier choisi pour chaque émission.

Tropique de la violence de Nathacha Appanah
Pour ce troisième enregistrement, c’est sous le thème du « miroir aux alouettes » que les chroniqueurs Christine Klein-Lataud, Bertrand Laverdure et Elvis Nouemsi racontaient leur expérience littéraire de trois livres sélectionnés alors que Anne Forrest Wilson animait la discussion.
Elvis Nouemsi s’est lancé le premier et a raconté son expérience de l’ouvrage Tropique de la violence de Nathacha Appanah. « C’est un texte que j’ai dévoré », dit-il. L’ouvrage entraîne le spectateur à la suite de Marie, une infirmière qui part s’installer à Mayotte, département français situé dans l’archipel des Comores. On est pourtant bien loin de la métropole, alors que l’auteure dépeint un monde sans avenir, quasiment sous-développé du « plus beau lagon du monde ».

L’aventure d’Iwé sur les chemins du savoir d’Egbokalé Roméo Salami
Dans la forme, le chroniqueur dessine une narration déclinée en tableau, au rythme soutenu pour lequel les personnages se succèdent. »
C’est Bertrand qui s’est penché sur l’histoire d’Iwé, jeune Camerounais brillant qui lutte entre la dualité d’un savoir traditionnel véhiculé par les contes et la découverte du savoir exogène à l’arrivée d’une école dans son village. L’aventure d’Iwé sur les chemins du savoir est le premier livre d’Egbokalé Roméo Salami, jeune auteur de 25 ans.

Ce qu’il reste de moi de Monique Proulx
Le public de Quatrième de couverture avait le plaisir de rencontrer à travers Skype, l’auteure québécoise Monique Proulx pour son livre Ce qu’il reste de moi, présenté par Christine Klein-Lataud.
« Je l’ai lu trois fois, expliquait la chroniqueuse passionnée, et j’y ai trouvé à chaque lecture de petits rapports cachés et liens tissés. »
L’ouvrage a été inspiré par la folle aventure de Jeanne Mance qui, portée par un grand mouvement mystique, souhaite créer une cité idéale dans la ville de Montréal au XVIIe siècle. Que reste-il de ce mouvement dans le Montréal contemporain, s’est interrogée l’auteure en écrivant l’ouvrage. Pour cela elle s’intéresse à des personnages qui vibrent d’un désir plus grand qu’eux-mêmes, « cet état où l’on s’oublie soi-même, où les limites s’envolent ». Une œuvre qui doit beaucoup à la « saveur de la prose » de l’écrivaine et son sens de la description alors que ceux qui attendent le bus deviennent ceux à la placidité de veau branché sur i-pod.

L’emission sera diffusée sur CHOQ FM le dimanche 20 novembre à 10h et le mercredi 23 à 18h

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