Le Métropolitain

Michel Payment partage les richesses de la sagesse autochtone

Richard Caumartin

Le vendredi 21 juin, la Journée nationale des Autochtones a été célébrée au centre culturel et communautaire Le Cercle de l’amitié à Mississauga. Cette activité gratuite s’adressait aux personnes de 50 ans et plus.

Le programme comprenait un repas léger préparé par le chef Guy Dongué et une rencontre intime avec Michel Payment, auteur-compositeur-interprète métis originaire de Lafontaine. Conteur hors-pair, il adore partager ses connaissances et son expérience des peuples autochtones avec le public.

Michel Payment a beaucoup parlé de « grand-père Dominique », le chef algonquin Dominique Rankin. Né dans les forêts du nord-ouest québécois, M. Rankin a grandi dans le mode de vie nomade de ses ancêtres anicinapek (Algonquins).

À l’âge de 7 ans, il a été désigné par les anciens pour succéder à son père comme chef héréditaire. Il a été aussi vécu la douloureuse époque des Pensionnats indiens. « La médecine naturelle autochtone, le rire, le chant et la bonne humeur, c’est ce qui a gardé fort ce peuple-là! », souligne-t-il.

En 2013, M. Rankin a fondé l’organisme KINA8AT, puis en 2020 la Fondation Dominique Rankin, tous deux dédiés à la guérison et la reconnexion culturelle des Premières Nations, ainsi qu’à la promotion de la réconciliation et du partage des cultures autochtones.

Ayant beaucoup appris de M. Rankin en forêt, Michel Payment a transmis cet héritage culturel au public. « Dominique respecte profondément la nature et la médecine traditionnelle. Il m’a transmis cet héritage que je vais partager avec vous aujourd’hui », annonce M. Payment au début de sa présentation.

Il a évoqué les sept enseignements sacrés : amour, respect, courage, honnêteté, sagesse, vérité et humilité. Ensuite, il a expliqué que les prières traditionnelles sont généralement chantées et a sorti un tambour fait de peau de chevreuil et de vois. « Les cérémonies et les rituels sont étroitement liés à la nature. Ce tambour, fait de chevreuil et d’arbre qui ont donné leur vie, est un objet de respect », ajoute-t-il.

Puis il a appris à l’auditoire une berceuse autochtone qui parle de « grand-mère Lune » sur le rythme de son tambour. Les aînés ont aimé les explications qu’il a fournies sur la roue de la médecine dont le blanc représente le Nord (l’esprit et l’hiver) et le jaune l’Est (raison, printemps). Le sud, le quartier inférieur, porte la couleur rouge (le corps et l’été). Puis, l’Ouest possède la couleur noire (le cœur et l’automne).

Après quelques chansons, Michel Payment a répondu aux questions des participants et les a invités le 20 juillet pour la 20e édition du Festival du Loup au parc de Lafontaine, « un endroit magique où les traditions sont transmises aux nouvelles générations ».

Photo: Michel Payment adore transmettre ce qu’il a appris de ses ancêtres autochtones.

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