Le Métropolitain

Michel Bénac, un Franco-Ontarien qui croit en ses rêves

Parmi les invités du festival Francophonie en Fête figurait Michel Bénac et non pas celui de Michael B., chanteur oublié du groupe Michael B and the Power. Pourtant les deux hommes sont bien la même et unique personne à la différence près que l’un est devenu le chanteur du groupe franco-ontarien ultra-populaire, SWING.

Premiers émois
C’est sur le siège de la voiture familiale et aux côtés de son père que le jeune Michel Bénac se rappelle ses premiers émois musicaux au rythme des « Oh yeah » paternels. Puis, ce sera en impressionnant la belle Annick de quelques chansons de Corey Hart que le jeune adolescent comprend que la musique peut devenir son « wing-man ».
L’impétueux Michel Bénac se lance alors dans l’apprentissage de la basse. « Tu n’auras jamais de carrière dans la musique », lui dit son professeur de musique. Certes, l’élève n’a pas la régularité d’apprentissage qu’implique un instrument, mais abandonner la musique? Ça non. Et si un professeur peut briser un rêve, un autre peut en faire se réaliser un.

Michel ou Michael B. and the Power
C’est bien un second professeur de musique du toujours bien jeune Michel Bénac qui indique à ce dernier que des élèves cherchaient un chanteur pour leur… Il n’aura même pas le temps de finir sa phrase que le fan de Michael Jackson et de Prince se rue sur ceux qui deviendront ses partenaires musicaux. Et l’instant de vérité arrive pour la vedette en devenir sous la forme d’un spectacle d’école. Un défi que le chanteur relève malgré un oubli total des paroles de la chanson d’ouverture. Mais Michel Bénac a plus d’un tour dans son sac et aussi plus d’un coup de cheveux – qu’il aime à cultiver long à l’époque – et le rocker part se réfugier au son de la batterie avant de reprendre ses esprits (comme si de rien n’était). « C’est le moment où j’ai su que je voulais faire ça de ma vie », raconte Michel Bénac.
Persuadé qu’il va « take over the world », Michael B. and the Power naît. Cheveux longs, survêtement jaune fluo et pose trois-quarts bien travaillée : le groupe a tout pour réussir! Ou pas… Après un clip et un rendez-vous avorté avec le patron de Sony Music, les membres quittent un à un le groupe et Michael B. unplugged doit redevenir Michel Bénac, futur étudiant en musique.

Retour aux origines
Il deviendra professeur de musique alors, se dit-il. Ce n’est pas grave. Le succès n’était finalement pas au rendez-vous… Pourtant, durant un cours, celui à qui on a maintes fois répété au cours de sa (alors courte) carrière qu’il « copiait » le style musical des autres trouve sa particularité dans ses racines franco-ontariennes.
Pourquoi ne pas mélanger le moderne et le folklorique, se dit le Franco-Ontarien qui se reconcentre sur ce qu’il est et sur son identité. Une identité qui le portera au succès du groupe SWING et qui l’amènera à jouer devant des publics composés de milliers de personnes. Une chose que Michael B., lui, n’aura jamais réussie.

Laurence Stenvot

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