Depuis plus de 15 ans, le Groupe 50 d’Amnistie internationale fait un marathon d’écriture. Cet événement annuel qui a lieu à l’approche de la Journée internationale des droits humains, le 10 décembre, est une institution partout dans le monde. Il a pour but d’écrire des messages d’espoir et de solidarité à des gens du monde entier qui sont victimes de violation de leurs droits fondamentaux.
Cette année, l’événement avait lieu au Salon du livre de Toronto. « D’habitude, c’est plus confidentiel, ce n’est pas ouvert au public. Cette année, on sait dit pourquoi pas. Avec le recul, on pense qu’on a eu une bonne idée », confie Madeleine Zaffarano. Les francophones présents au Salon ont eu l’occasion de découvrir le marathon d’écriture. « Il y a des gens qui n’étaient pas au courant et qui trouvent que c’est une très bonne initiative. Certains sont venus écrire des cartes », glisse Chantal Smieliauskas, une autre membre d’Aministie internationale.
Plus de 400 cartes ont été rédigées par le Groupe 50 au cours de ce marathon d’écriture et elles seront envoyées à 10 prisonniers d’opinion qui ont été choisis par le siège social d’Amnistie internationale à Londres au Royaume-Uni. Un prisonnier recevra des milliers Marathon d’écriture d’Amnistie internationale de cartes du monde entier dans des langues différentes venant des différents groupes d’Amnistie Internationale. Sur ces cartes, des messages d’espoir et de soutien sont inscrits. Des messages tels que « On espère que vous serez bientôt libéré », « On pense bien à vous » ou encore « Gardez courage ».
Cette initiative fonctionne et les chiffres sont là : entre 2000 et 2017, 65 % des prisonniers qui ont reçu ces cartes ont été libérés – 120 personnes libérées sur 158. Si certains prisonniers ne sont pas libérés, cette campagne permet d’améliorer leurs conditions de détention. « Quand les geôliers voient que le regard du monde entier est tourné vers cette personne, ils font des efforts et les conditions de détention du prisonnier sont meilleures », précise Madeleine Zaffarano.
Le projet ne s’arrête pas là, à la mi-janvier les différents groupes d’Amnistie internationale – dont le Groupe 50 – enverront un courrier officiel à chaque gouvernement concerné pour réclamer la libérations des 10 prisonniers. Le Groupe 50 d’Amnistie internationale gère plusieurs autres initiatives. L’équipe cherche du sang neuf et souhaiterait que des jeunes prennent la relève pour continuer le combat du groupe. « On souhaite que de nouvelles personnes s’impliquent », conclut Madeleine Zaffarano.