Le Métropolitain

L’utilisation par la GRC de la reconnaissance faciale sera examinée de plus près

OTTAWA – Le commissaire fédéral à la protection de la vie privée enquêtera sur l’utilisation par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) d’un tout nouveau logiciel de reconnaissance faciale.

Des applications numériques avancées permettent désormais aux ordinateurs de filtrer rapidement des millions d’images stockées prises un peu partout dans l’espace public et de les comparer aux photos d’une personne. La technologie de pointe créée par la société américaine Clearview AI collige un grand nombre d’images provenant de diverses sources, qui peuvent ensuite aider les corps policiers et les institutions financières à identifier des individus.

Mais cet outil comporte aussi d’importants enjeux de confidentialité – sur la façon dont les données permettent de suivre les personnes et sur la façon dont les informations sont conservées et partagées. Alors que les policiers de la GRC admettent qu’ils expérimentent la technologie de Clearview pour identifier et sauver des enfants dans des images d’agressions sexuelles publiées en ligne, on ignore précisément à quelles fins la police fédérale utilise cet outil de reconnaissance faciale.

Le commissaire fédéral à la protection de la vie privée, Daniel Therrien, avait déjà annoncé la semaine dernière un examen des pratiques de Clearview AI, de concert avec ses homologues du Québec, de la Colombie-Britannique et de l’Alberta. M. Therrien annonce donc maintenant une enquête distincte sur la façon dont la GRC utilise cette technologie.

La GRC affirme qu’elle travaillera avec M. Therrien pour élaborer des lignes directrices qui respecteront les lois existantes en matière de protection de la vie privée.

Les membres du Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique à la Chambre des communes ont aussi convenu cette semaine d’examiner les impacts de cette technologie sur la société civile, le droit à la vie privée, les minorités et les populations vulnérables.

SOURCE : La Presse canadienne

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