Le Métropolitain

L’Université de Windsor écrit une nouvelle page de son histoire

Le 25 septembre, l’Université de Windsor a marqué une étape historique avec le premier lever du drapeau franco-ontarien sur son campus, réunissant professeurs, étudiants et membres de la communauté francophone. Cet événement symbolise un engagement fort en faveur de la valorisation de la langue française au sein de l’établissement.

Christiane Beaupré

IJL Réseau-Presse, Le Rempart

Une première historique s’est produite le 25 septembre à l’Université de Windsor. Des professeurs francophones, des étudiants bilingues et des représentants de la communauté francophone se sont réunis du côté ouest du Chrysler Hall Tower pour le lever du drapeau franco-ontarien. Cet événement a été bien plus qu’une simple cérémonie; il a illustré la reconnaissance croissante de la culture francophone au sein du campus.

Cette initiative fait partie d’un mémoire intitulé Valoriser la francophonie au sein de la communauté universitaire de Windsor, remis l’été dernier aux administrateurs de l’Université. Rédigé par un comité de professeurs francophones de divers départements, ce document vise à développer le fait français dans la communauté étudiante.

Deux des membres de ce comité, Emmanuelle Richez de la Faculté de science politique et Pascale Chapdelaine de la Faculté de droit, ont eu l’honneur d’animer l’événement. Émue, Mme Richez a déclaré : « C’est vraiment un moment spécial, un moment historique pour les francophones de l’Université de Windsor. C’est la langue française qui est célébrée, c’est la culture francophone et, enfin, on reconnaît l’existence et la contribution des Franco-Ontariens sur le campus. »

Elle a également souligné l’importance historique de l’établissement. « La majorité de la population ne sait pas que l’ancêtre de l’Université de Windsor était le Collège de l’Assomption, qui a été fondé en 1857 et dirigé par des prêtres francophones. De nos jours, nous avons un Département d’Études françaises très dynamique et un corps étudiant francophone important. »

La haute administration de l’Université a accueilli favorablement le mémoire l’été dernier. Le groupe de professeurs travaille maintenant à établir des partenariats avec les acteurs francophones de la région et à développer des pages Web en français. Il souhaite également enrichir l’offre de cours en français, malgré le gel d’embauche récemment annoncé pour toutes les Facultés.

« Nous explorons les possibilités de partenariats avec d’autres universités francophones en Ontario pour augmenter notre offre en français, notamment en mode hybride. Cela redonne une fierté aux francophones et aux francophiles en leur offrant des occasions de participer à des activités en français sur le campus », précise Emmanuelle Richez.

Pour elle, le recrutement d’étudiants francophones est essentiel : « Nous savons que le gouvernement fédéral a réduit les quotas d’immigration pour les étudiants, mais pas pour les francophones. L’Université de Windsor a tout à gagner à recruter des étudiants francophones à l’étranger. »

L’événement a également été marqué par l’annonce de la création d’un nouveau club francophone sur le campus. Victorieuse Sambao, présidente de la nouvelle filiale du Club Richelieu Windsor à l’Université, a déclaré : « Nous sommes très fiers d’être le tout premier club francophone sur le campus. Notre première activité se déroulera le 9 octobre au Leddy Library; une activité de jeux de société, de la nourriture et de la musique en français. »

Cette journée a non seulement renforcé la présence francophone sur le campus, mais elle a également été l’occasion de créer des liens au sein de la communauté. Les organisateurs de l’événement sont déjà en train de planifier une nouvelle célébration pour 2025. « Nous aimerions collaborer avec des partenaires communautaires francophones locaux pour lier les célébrations du campus et de la région », a conclu Emmanuelle Richez.

Le lever du drapeau franco-ontarien à l’Université de Windsor représente une avancée significative pour la communauté francophone. Cet engagement envers la valorisation de la langue française ne renforce pas seulement l’identité francophone sur le campus, mais inspire également d’autres établissements à suivre cet exemple. En ce qui concerne la création du nouveau chapitre du Club Richelieu, il apportera une dynamique supplémentaire à la vie étudiante, favorisant des échanges culturels et des activités en français.  

La fierté retrouvée et la visibilité accrue des francophones à Windsor laissent entrevoir des possibilités prometteuses pour l’avenir de la francophonie en Ontario et au-delà. 

Photo : Les participants au lever du drapeau franco-ontarien sur le campus. (Crédit : Le Rempart)

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