Le concours de création littéraire Écrire pour se raconter organisé par les Éditions David a pour but de dénicher les talents francophones en Ontario. Réservé aux adultes, il offre à toutes les âmes de bonne volonté, résidant dans la province et capable de manier la plume dans la langue de Molière, l’opportunité de composer un texte sur un thème donné.

Pour la seconde édition de cet évènement qui a eu lieu plus tôt cette année, le sujet était : « Une expérience identitaire ». Parmi la multitude de textes envoyés, seules 41 oeuvres d’auteurs « amateurs » ont été sélectionnées. Ceux-ci ont été réunis dans un recueil intitulé Se raconter II. Parcours identitaire, lancé le 12 juin dernier à Ottawa.

Parmi les lauréats du concours figure un ancien journaliste du Métropolitain, Raphaël Lopoukhine, qui dépeint son « lourd » passé familial et la découverte de la ville de Moscou. Un récit autobiographique qui fait la part belle aux références littéraires russes et françaises, tout en revenant sur des morceaux de l’histoire du plus grand pays du monde, auxquels ont pris part ses ancêtres. Auteur français d’origine russe et installé au Canada depuis cinq ans, il signe avec Moscou une pièce importante de ce recueil.

Bien sûr, d’autres écrivains tout aussi talentueux sont venus enrichir l’ouvrage en abordant d’autres thématiques comme la ville de Toronto, les voyages, l’amour, la condition féminine ou encore l’école. On y retrouve pêle-mêle Paulina Popescu de Kitchener avec La blouse au fil d’or, Audrey Ferron avec Une semaine sur deux, Corina Vasilescu avec Un long voyage, Daniel Pokorn avec Une petite annonce, David Yesaya avec Toronto, je t’aime, Michèle Villegas-Kerlinger avec Un drôle de grand frère, Nathalie Georges avec Je suis serpentine et Susan Spier avec Le cadeau de Monique, vivant tous à Toronto. Le défi pour les participants était donc de raconter un évènement ayant marqué leur identité. Certains ont choisi de parler de la défense de la francophonie, d’autres de déracinement. 

Appuyé par la Fondation Trillium de l’Ontario et par le ministère du Patrimoine canadien, Écrire pour se raconter a pour but d’inciter à lire et écrire en français dans la province. Parcours identitaire fait suite à Souvenirs d’enfance, paru en 2014.

Une belle aventure proposée par des créatifs que l’on n’entend malheureusement que trop peu, et qui ont énormément de choses à partager, avec modestie et humilité.