La Société d’histoire de Toronto, en partenariat avec l’Alliance française, a reçu Pierre Filion comme conférencier le mardi 1er décembre. Ce professeur en urbanisme de l’Université de Waterloo a offert une communication intitulée L’évolution de Toronto et de sa communauté francophone qui s’inscrit dans la thématique des 400 ans de présence française en Ontario.
La conférence était divisée en trois parties : Toronto parmi ses consoeurs nord-américaines; la structure urbaine de la ville, ses différences et modes de vie; et son aspect francophone. Elle avait pour but de dresser un portrait de la Ville reine en regard de ces différents axes et des statistiques qui s’y rapportent.
Pierre Filion déclare d’entrée de jeu aimer le centre-ville de la capitale ontarienne, ses restaurants et son énergie, mais qu’il s’y sent comme une Cendrillon devant rentrer tôt afin d’éviter que son chariot ne se transforme en citrouille! C’est avec cette analogie qu’il en est venu à parler des problèmes de transports de la ville, puis de logements, de la polarisation sociale et de la densification du centre-ville et des banlieues.
L’auditoire a beaucoup appris durant cette heure et quart, notamment que Toronto est la quatrième ville nord-américaine avec la plus grande croissance économique après Houston en première place, suivie de Dallas et d’Atlanta. De plus, la proximité du lac Ontario et la densification du centre-ville font en sorte que « le périmètre urbanisé est relativement bien divisé », explique M. Filion. Les tours d’habitations qui y ont été construites sont une caractéristique distinctive de Toronto puisqu’elles ne se retrouvent pas uniquement au centre-ville, mais aussi en banlieue.
En ce qui a trait à la francophonie, des statistiques assez décevantes démontrent que moins de la moitié des gens qui ont le français comme langue maternelle le parle à la maison. De plus, la proportion de francophones est plus importante dans les quartiers centraux, mais ils sont du reste très dispersés.
« Parmi les agglomérations nord-américaines, Toronto se singularise par un taux de croissance rapide, sa densité, sa centralisation et un fort usage des transports collectifs », conclut M. Filion.
Photo: Pierre Filion