C’était la quatrième pour Quatrième de Couverture! L‘émission littéraire radiophonique, qui propose des passerelles par les mots entre les continents, fait son petit bout de chemin.
Conçue par l’organisme L’écriture en mouvement et lancée en septembre dernier, elle a conquis aujourd’hui son public d’habitués dont les rangs grossissent à chaque nouvelle émission.
Enregistrée en public dans l’espace Augustus Jones, Quatrième de couverture est menée tambour battant par la pétillante Anne Forrest-Wilson, investigatrice du projet et animatrice de l’émission.
« Cette idée très précise que j’avais en tête : avoir une convergence entre les continents et une parole fluide » – Anne Forrest-Wilson
« Tout le monde a pris ses marques. Il y a des changements qui ont été faits pour atteindre cette idée très précise que j’avais en tête : avoir une convergence entre les continents et une parole fluide », fait part Anne Forrest-Wilson.
L’animatrice qui s’est battue pour mettre sur pied l’émission diffusée sur CHOQ-FM espère continuer à la développer en attirant des partenaires.
« Nous ne sommes pas subventionnés et les bailleurs de fonds n’ont pas répondu donc on essaye de limiter les frais. On insiste avant tout sur une très bonne qualité du son pour avoir un produit radio de grande qualité », ajoute-t-elle.
À ses côtés, le public retrouve avec plaisir des chroniqueurs qu’il commence à bien connaître. Si certains changent chaque semaine, d’autres, comme Christine Klein-Lataud et Elvis Nouemsi, sont devenus des habitués du micro.
« C’est une très belle expérience car cela me permet d’aller à la rencontre de littératures que je ne connaissais pas forcément », explique Elvis Nouemsi, qui fait un doctorat sur la littérature africaine.
Tous ensemble, un dimanche par mois, ils font découvrir au public les nouveautés littéraires qui ont attiré leur attention en proposant une palette d’œuvres provenant des grands pôles de la francophonie, le continent américain, le continent africain et le continent européen.
« L’idée de l’émission c’est de croiser les points de vue, de croiser les cultures et les perspectives. On a quelqu’un qui vient d’Afrique, quelqu’un qui vient d’Europe et quelqu’un qui vient d’Amérique. Quand on lit le même texte, quelle est la réaction que l’on a par rapport au texte alors que l’on vient de terres différentes ? C’est de cela qu’il s’agit aussi », ajoute le chroniqueur, journaliste à CHOQ-FM.
Si Anne Forrest-Wilson aime les mots, elle aime surtout jouer avec eux. Membre du groupe international de l’OuLiPo, elle fait découvrir chaque semaine l’exercice oulipien par le biais d’une souris oulipienne, soit un auteur, qui se prête à des jeux littéraires.
« L’OuLiPo est parti d’une idée simple, l’idée de créer des ponts entre la littérature et la science, explique Paul Fournel, oulipien du mois. La liberté est dans la consigne. Il faut dire les choses autrement. »
Également à chaque émission, l’équipe accueille un invité d’honneur. Ce samedi, c’est l’écrivaine franco-ontarienne Marguerite Andersen qui revenait sur son œuvre.
Pour la quatrième, l’équipe composée d’Anne Forrest-Wilson, Christine Klein-Lataud, Catherine Chereau-Sharp et Elvis Nouemsi, proposait un voyage littéraire à travers la littérature pour enfants. « Une émission qui nous a donné une furieuse envie de lire avec les petits », observe l’animatrice.
Entre ode à la paresse, révolution d’un doudou, pulls pour manchots ou encore mots à vendre, le public était emporté pour une heure de chronique littéraire dans le monde merveilleux des bambins, le tout rythmé par les chansons de notre enfance.