Le Métropolitain

Les Indisciplinés de Toronto ont bien l’intention de vous faire rire

Jour de répétition. L’acteur principal est nul et ne doit son rôle qu’au seul fait qu’il est le fils du producteur. Les décors sont brisés et les accessoires demeurent inexistants. L’éclairagiste manque son coup à chaque fois. La costumière en a ras le bol et le technicien aime mettre son grain de sel un peu partout. Tous ont cependant leur petite idée à propos de la mise en scène, tout le monde sauf la principale intéressée qui est une parfaite incapable. Scénario catastrophe que Thé à la menthe ou t’es citron, une pièce écrite par Patrick Haudecoeur. 

Pour leur deuxième pièce de la saison, Les Indisciplinés de Toronto ont bien l’intention de vous amuser avec du vrai théâtre de boulevard les 22, 23 et 24 mai prochains au théâtre de l’école Gabrielle-Roy. Situations comiques à répétition, malentendus, jeux de mots, humour, tout y est pour vous faire rire aux éclats.

« J’ai ri du début à la fin lorsque j’ai lu la pièce pour la première fois. Elle va plaire à tout le monde », confie Chad Vincent, le metteur en scène de Thé à la menthe ou t’es citron. Pour ce jeune Montréalais installé à Toronto depuis quelques mois, il s’agit de sa première véritable mise en scène. Il a tiré profit de sa spécialité qu’est le jeu clownesque et de son bagage en improvisation pour rendre cette pièce drôle et rythmée. Avec des blagues qui fusent de part et d’autre, la pièce nécessite auprès des comédiens une énergie constante et un parfait synchronisme. 

Les Indisciplinés de Toronto ont fait appel à des habitués de la troupe ainsi qu’à des nouveaux. Des huit comédiens, Florian François a sans doute le rôle le plus long. Il s’agit pour lui d’une première dans un rôle majeur. Arrivé de France il y a 10 mois, il fait partie d’une troupe d’improvisation à Toronto. Il a déjà écrit et coproduit une pièce à Paris. 

Les choses ne s’arrangent pas pour notre petite troupe. On règle allègrement ses comptes entre deux répliques, l’acteur principal manque de s’électrocuter, un autre ne connaît pas son texte, le crachin breton tourne en déluge et la costumière ne sait plus à quel metteur en scène se vouer. 

Photo : La troupe de Thé à la menthe ou t’es citron

« Bon, c’est un détail. On verra ça plus tard », ne cesse de répéter le metteur en scène. Il semblerait que rien de pire ne puisse arriver. Et pourtant… 

Si les personnages de la pièce ne sont pas prêts, les Indisciplinés de Toronto le sont. 

Exit mobile version