Le Métropolitain

Les Improbables confirment et s’affirment

Après un galop d’essai réussi au printemps 2012, Les Improbables remontent sur la scène du restaurant Supermaket pour une nouvelle saison d’improvisation. Né à Montréal en 1977, cet art théâtral met en scène deux équipes d’acteurs qui s’affrontent comme dans un match de hockey. C’est justement cette chorégraphie tirée de notre sport national qui rend ce spectacle attrayant. Tout y est pour nous transporter dans le monde de La Soirée du hockey : les chandails, l’arbitre avec son sifflet et son chandail rayé, la rondelle pour le tirage au sort afin de savoir quelle équipe va jouer en premier et non sans oublier à la toute fin la traditionnelle annonce des « étoiles » de chaque équipe.

C’est en mars 2012 qu’un groupe de jeunes d’origine québécoise eurent l’idée de se réunir une fois par semaine pour s’exercer à faire des « impros ». Des experts de La ligue nationale d’improvisation (LNI) se déplacèrent de Montréal pour leur enseigner les rudiments d’un art qui connaît un réel succès depuis la fin des années 1970 à Montréal, à la télévision québécoise et par la suite en Europe. Au Québec, il est commun de retrouver des groupes d’improvisation dans les écoles, les cégeps ou les groupes d’aînés.

« On ne prend pas sa retraite en improvisation », souligne Guillaume Touzel-Bond, une des trois personnes fondatrices des Improbables.

À l’heure actuelle, Les Improbables comptent une vingtaine de membres qui se rencontrent chaque mardi soir. Si les Québécois représentent la majorité, on remarque cependant que des Français, des Franco-Ontariens et des Acadiens se sont joints au groupe. Toutes les deux semaines, ces improvisateurs amateurs présentent un spectacle public dans un restaurant du quartier Kensington. Les autres mardis, ils s’entraînent entre eux afin de perfectionner leur talent.

« Ça me sort de mon quotidien et me transporte dans un autre univers », affirme Barbara-Audrey Bergeron, employée dans la fonction publique durant la journée. Pour Guillaume Touzel-Bond, c’est ce savant mélange de sport et de théâtre qui l’a attiré vers l’improvisation. Quant à Sonia D’Amico, comédienne de profession et capitaine des Rouges le mardi 29 janvier, c’est un besoin de « s’éclater » avec des amis francophones qui la motive à participer.

Pour Alban Ferrieu, jeune Angevin arrivé au Canada depuis deux ans, la transition vers Les Improbables fut toute naturelle puisqu’il faisait déjà partie d’un tel groupe à l’université en France. Ce dernier reconnaît par ailleurs qu’il lui a fallu au début une courte période d’acclimatation afin de pouvoir répondre du tac au tac à ses partenaires canadiens.

Une centaine de personnes étaient venues ce soir-là faire salle comble pour encourager les acteurs à affronter des thèmes aussi variés que cocasses. Avantage numérique, cuit à point, combinaison gagnante, la belle et le ringard, un rêve américain, en catimini, voilà quelques-uns des défis que l’arbitre leur adressa tout au long de la soirée. En paires, en solo ou en plus grands groupes, les Verts et les Rouges tentèrent de gagner les faveurs du public à qui on demandait de voter en levant un carton rouge ou bien vert.

« Nous sommes ravis d’attirer autant de monde. Bien entendu, on se nourrit de l’énergie que le public nous adresse », avoue Sonia D’Amico, capitaine de l’équipe perdante mais néanmoins ravie de sa soirée.

C’est cette atmosphère bon enfant, amicale et chaleureuse, où la passion du théâtre et l’amour du rire rejoignent le plaisir de se rencontrer en amis autour d’une bonne bière, qui rend pour les spectateurs les soirs d’improvisation mémorables. Pour beaucoup, les soirées avec Les Improbables sont devenues un événement incontournable.

Pour plus de renseignements sur Les Improbables, rendez-vous sur la page Facebook Les Improbables ou bien communiquez par courriel à l’adresse suivante : ligueimprotoronto@gmail.com.

Photo : Les Improbables en action

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