Le Métropolitain

Les étudiants de Glendon font des jaloux

L’amour mène parfois à la jalousie. Ce furent justement deux pièces de maris jaloux que les étudiants du cours Molière : homme de théâtre du Collège universitaire Glendon présentaient pour leur projet de fin d’année. Femmes volages, maris pathétiques, situations cocasses et hommes de science présomptueux, on retrouvait bien les traits habituels de la commedia dell’arte. 

Les étudiants eurent tout d’abord l’occasion d’exhiber leur talent dans Le Jaloux Corrigé, une courte histoire écrite par l’auteur italien Giovanni Boccacio, puis dans La Jalousie du Barbouillé, une pièce en prose d’un acte attribuée à Molière. 

Après avoir étudié de près le personnage de Molière et effectué une analyse du texte au premier semestre, les 23 étudiants s’attelèrent à la production des deux œuvres de A à Z au cours de la seconde partie de l’année. Sous la direction de Gabrielle Houle, enseignante d’art dramatique au Collège universitaire Glendon, la petite équipe se chargea à la fois des costumes, des décors, de la trame musicale et bien entendu du jeu théâtral. Deux étudiantes du programme de maîtrise en traduction réalisèrent les surtitres en anglais projetés tout au long de la représentation.  

Jouer la comédie n’est déjà pas facile, encore moins quand il s’agit de le faire dans une langue seconde. Juan Garrido et Estela Williams s’en tirèrent pourtant de fort belle manière. Autre que la mémorisation, la rapidité du débit dans les répliques représente aussi un véritable défi pour des étudiants en langue seconde. Arrivée à Toronto cette année en provenance du Lycée français de Mexico, Estela semblait parfaitement à l’aise dans cet exercice. On peut penser que Juan sut également tirer profit de ses connaissances en espagnol. 

Juan apprécie tout particulièrement l’aspect physique requis quand on joue du Molière. Pour Estela, ce sont le XVIIe siècle, la cour de Louis XIV et l’avènement des sciences qui l’attirent. Jouer à l’avenir dans une autre pièce de Molière n’est pas pour leur déplaire puisque Juan se verrait bien cette fois dans Les Fourberies de Scapin, Estela dans Tartuffe. Étudiants en art dramatique, tous les deux envisagent d’ailleurs de poursuivre une carrière dans le monde du théâtre. 

Avec plus de 100 heures de travail, le cours de Mme Houle fut le plus exigeant de l’année pour les étudiants. En attendant de recevoir leur note finale, tous semblaient ravis de leur expérience. Sentiment partagé par la soixantaine d’amis venus les applaudir.

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