Le Festival international du film de Toronto (mieux connu sous son acronyme anglais TIFF) rassemble chaque année des milliers d’acteurs, réalisateurs, producteurs, etc., sans compter des cinéphiles de tous âges. L’événement comporte une facette on ne peut plus public, avec ses journalistes venus de partout dans le monde qui inondent les médias de leurs reportages, mais aussi un côté plus discret, fait de réseautage, de relations d’affaires et de promotion entre pairs. Le dimanche 8 septembre, le cocktail de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), un organisme gouvernemental québécois, s’inscrivait dans cette veine en réunissant quelques centaines de personnes.
« Ce sont pour beaucoup des gens qui représentent l’industrie du film au Québec. Il y a cette année 19 productions québécoises au TIFF », explique Catherine Tadros, chef de poste au Bureau du Québec à Toronto, partenaire de l’activité. En effet, 220 Québécois du milieu du cinéma ont fait le voyage dans la Ville reine pour participer au festival d’une manière ou d’une autre et notamment pour rencontrer leurs vis-à-vis des quatre coins de la planète. Le cocktail, qui se tient chaque année à l’occasion du TIFF, permet à tous ces gens de nouer contact dans une atmosphère conviviale.
Lorsque le public regarde un film, il consomme un produit fini qui ne laisse souvent guère deviner le travail qui, en amont, a mené à sa réalisation. La SODEC est l’un de ces leviers invisibles puisqu’elle a pour mandat de contribuer au financement et à la promotion des entreprises culturelles québécoises dont l’industrie cinématographique est une composante importante.
Le cocktail n’était pas la seule activité de la SODEC au TIFF et l’organisme avait à son programme d’autres initiatives liées à la promotion, au développement et à la recherche de partenariats. Ce soutien gouvernemental s’avère nécessaire : « C’est toujours difficile de faire rayonner nos films et les Canadiens anglais ont aussi ces difficultés », commente Louise Lantagne, présidente et chef de la direction. Heureusement, s’il existe des embûches à certaines étapes du processus, les artisans du cinéma d’un océan à l’autre partagent les mêmes ambitions et une compréhension mutuelle : « Les créateurs travaillent ensemble pas mal plus qu’on pense, poursuit Mme Lantagne. Il y a une volonté d’échanger. »
Au quotidien, l’art n’a donc pas de frontière. « Les deux solitudes, on ne parle plus de cela », fait remarquer la présidente et chef de la direction de la SODEC. Les longs métrages, courts métrages et documentaires du Québec qui seront présentés au TIFF, en attirant l’attention du public et des professionnels de toutes origines, le démontreront amplement.
PHOTO : Il y avait foule au cocktail organisé par la SODEC et le Bureau du Québec à Toronto.