Le Métropolitain

Le Salon du livre rend hommage à ses artisans

Richard Caumartin

Du 1er au 3 mars, le Salon du livre de Toronto présentait sa 31e édition à l’Université de l’Ontario français (UOF) pour une troisième année consécutive, sous le thème Ontario, je t’aime… en français! inspiré du titre du roman Toronto, je t’aime de Didier Leclair

Cette année, les organisateurs désiraient rendre hommage aux livres francophones de l’Ontario et du Canada, ainsi qu’à leurs artisans, leurs publics et leurs éditeurs. « Toute l’équipe du Salon – le conseil d’administration, les bénévoles, les auteurs et les exposants – a pris un énorme plaisir à préparer cet événement culturel », soulignait Valéry Vlad, président du conseil d’administration, quelques jours avant la tenue de l’événement.

Le lancement officiel a eu lieu le 29 février dans l’agora de l’UOF en présence de plusieurs invités de marque dont la présidente d’honneur du Salon du livre 2024, Dyane Adam, présidente fondatrice et gouverneure-émérite du Conseil de gouvernance de l’UOF, la lieutenante-gouverneure de l’Ontario Edith Dumont, le consul général de France à Toronto Bertrand Pous, la cheffe de poste du Bureau du Québec à Toronto Catherine Tadros et la sous-ministre des Affaires francophones, Roda Muse.

« D’agir comme présidente d’honneur d’un Salon du livre est une première pour moi et j’en suis ravie. Dès mon jeune âge, le livre est devenu et demeure un fidèle compagnon de route et une source intarissable de découvertes et d’expériences enrichissantes. Ce Salon du livre de Toronto m’offre l’occasion de rendre hommage à tous les artisans et artisanes du monde de la littérature qui nous livrent si généreusement leurs univers singuliers et rendent nos vies tellement plus lumineuses », reconnaît Dyane Adam.

D’entrée de jeu, l’animatrice de la soirée, Alison Vicrobeck de Radio-Canada, a présenté l’invitée d’honneur Edith Dumont. La lieutenante-gouverneure a souligné l’importance du Salon pour les Torontois, et surtout pour la jeunesse franco-ontarienne.

« Je suis ravie de me retrouver parmi vous ce soir. Depuis plus de 30 ans, le Salon du livre de Toronto est un rendez-vous incontournable qui nous permet d’aller à la rencontre des uns et des autres en échangeant avec des auteurs d’ici et d’ailleurs. En tant qu’ancienne éducatrice, je suis particulièrement touchée par l’engagement du Salon envers l’éducation en langue française. Sa programmation est merveilleusement conçue pour les élèves et des apprenants de tous âges. Une mission essentielle pour nourrir la flamme tant du verbe que de la plume de notre si belle langue », souligne Mme Dumont.

Prix Alain-Thomas

Mais le moment très attendu lors du lancement est toujours l’annonce de l’œuvre gagnante du Prix Alain-Thomas. Gabriel Osson, président du jury pour ce prix qui récompense l’excellence littéraire en Ontario français et qui est doté d’une bourse de 2000 $ offerte conjointement par l’Association des auteures et des auteurs de l’Ontario français (AAOF) et le Salon du livre de Toronto, a dévoilé le nom des finalistes.

« Nous avons lu 14 œuvres littéraires envoyées cette année, mentionne M. Osson et, en tant qu’auteur, c’est toujours un privilège d’être choisi pour participer à un événement littéraire de la sorte. Mais ce n’est pas toujours facile de faire un choix. Les trois finalistes sont Par-delà les frontières de Jean Mohsen Fahmy (roman, David), L’odeur de l’oubli, de Roger Levac (roman, David) et Jaz, de Michèle Vinet (roman, L’Interligne). »

Puis, Valéry Vlad et Yves Turbide, directeur général de l’AAOF, sont venus le rejoindre au podium pour annoncer le nom du gagnant. Il s’agit de Jean M. Fahmy pour son roman Par-delà les frontières, une histoire d’amour sur fond de guerre. Amour au départ improbable entre deux jeunes personnes issues de milieux différents, une « Canadienne française et un Italien ». Malheureusement, M. Fahmy n’a pu se rendre au Salon pour recevoir son prix.

Discussions littéraires

Pendant trois jours, des dizaines d’auteurs et d’artistes venant de partout au pays étaient sur place pour rencontrer le public et participer à des discussions littéraires. Il y avait, entre autres, Amber O ’Reilly et Roger Léveillé de l’Ouest, Herménégilde Chiasson et Philippe Bernier Arcand de l’Est, Jocelyn Sioui, Daniel Canty, Mael Pelletier et Robin Doucet du Québec, Jean Fahmy de l’Est ontarien, Paul-François Sylvestre, Didier Leclair, Soufiane Chakkouche, Gabriel Osson, Claude Guilmain et Paul Savoie de Toronto.

Zachary Richard, poète et auteur-compositeur-interprète louisianais, auteur de son premier roman Les Rafales du carême, et Barry Jean Ancelet, écrivain, professeur et folkloriste américain expert de la musique cadienne et du français cadien, proposait un voyage dans l’histoire de la littérature francophone en Louisiane, là où naît par exemple la première littérature noire en français.

À souligner que les organisateurs ont célébré deux personnalités de la francophonie d’ici, soit Dyane Adam le vendredi soir, et Paul Savoie le dimanche matin, pour ses 12 années à la direction générale du Salon.

Finalement, l’édition 2024 a pris fin avec des auteurs et autrices qui se sont fait remarquer au cours de la dernière année, et qui lançaient le Mois de la Francophonie. Il s’agit de Claude Guilmain, Martin Bélanger, Suzanne Kemenang, Paul Savoie, Sébastien Pierroz, Soufiane Chakkouche, Didier Leclair, Marine Sibileau, Nicolas Weinberg et Sophia Leopold-Muresan.

Photo : Les personnalités du Salon du livre lors du lancement officiel à l’Université de l’Ontario français. De gauche à droite : Gabriel Osson, Paul Savoie, la lieutenante-gouverneure de l’Ontario Edith Dumont, Dyane Adam et Valéry Vlad.

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