Membres et employés du Salon du livre de Toronto (SLT) se sont réunis en ligne le 26 octobre pour la présentation de l’assemblée générale annuelle de l’organisme. Président du SLT depuis 2007, Valéry Vlad a souhaité la bienvenue aux participants et cédé la parole à celui qui a été choisi pour présider la rencontre, Paul Ceurstemont.
Dans son rapport annuel, M. Vlad a présenté un bref historique du Salon du livre et les faits saillants de l’édition 2020 qui s’est déroulée de façon virtuelle pour la première fois au début de 2021 à cause de la pandémie de COVID-19. Le projet jeunesse Parle-moi du racisme financé par le SLT et le Programme d’appui à la francophonie ontarienne du ministère des Affaires francophones de l’Ontario a connu passablement de succès.
Comment parler du racisme et de la discrimination aux enfants? Comment les jeunes parlent-ils du racisme et de la discrimination? Ce sujet, délicat, a été abordé par quelques auteurs chevronnés dans le cadre de dizaines d’ateliers offerts en ligne. Parmi ces auteurs, il y avait Monia Mazigh, Gabriel Osson, Natasha Kanapé Fontaine, Paul Savoie, Mimi O’bonsawin et Michèle Laframboise.
Pour les adultes, cinq tables rondes ont été organisées sur des sujets allant de l’émergence d’une littérature « queer » à des sujets comme le « racisme » ou « l’avenir du Salon du livre ». Puis le grand prix du Salon, le Prix Alain-Thomas 2021 a été décerné à Gabriel Osson pour Le jour se lèvera, publié par Les Éditions David. Inspirée d’une histoire vraie, cette courageuse et téméraire aventure de treize jeunes Haïtiens qui tentèrent, au cours de l’été 1964, de renverser le régime dictatorial de Papa Doc est enfin tirée de l’oubli par Gabriel Osson. Le prix Alain-Thomas récompense l’excellence littéraire en Ontario français. Il est doté d’une bourse de 2000 $ offerte conjointement par l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) et le Salon du livre de Toronto.
À la suite de ce court résumé de la dernière édition, Paul Savoie a présenté les états financiers vérifiés qui reflètent un surplus budgétaire net à la fin de l’exercice au 31 mars 2021 de 25 483 $, pour un solde de clôture de 23 811 $. Le conseil d’administration (CA) débute donc les préparations du prochain salon littéraire avec un fonds de roulement, ce qui n’était pas arrivé depuis nombre d’années. Le président a expliqué que n’ayant pas à réserver d’endroit physique pour présenter l’événement lors de la dernière édition a fait une grosse différence au niveau budgétaire. Pas de frais de déplacements pour les auteurs, pas de coûts de nourriture, assurances, et tout ce qui entoure la logistique d’un tel événement.
Lors de la période d’élections des administrateurs, la plupart reviennent sauf pour Colette Bevilacqua qui a avisé l’assemblée qu’elle ne se représentait pas cette année. Les membres du CA l’ont remercié chaleureusement pour les nombreuses années qu’elle a passées au sein de ce comité. L’écrivain congolais et professeur de français Jacques-René Kuyena a quant à lui été élu par acclamation pour la remplacer, et Janine Messadié a offert ses services pour aider le comité des communications.
La prochaine édition du Salon du livre aura lieu en février 2022 avec une journée entière dédiée aux adultes en présentiel dont l’endroit reste à déterminer. Les autres journées d’activités seront diffusées en ligne. Pour les écoles, il est exclu pour l’instant que les jeunes puissent participer à un événement à l’extérieur à cause des restrictions sanitaires imposées par les conseils scolaires pour la COVID-19. Les ateliers jeunesse seront donc une fois de plus présenté de manière virtuelle.
PHOTO – Valéry Vlad, président du Salon du livre de Toronto