Le Métropolitain

Le Salon du livre a 25 ans

La 25e édition du Salon du livre de Toronto s’est achevée samedi dernier à la Bibliothèque de référence pour les nombreux auteurs et maisons d’édition qui ont profité de cette vitrine pour partager leur travail. Les dirigeants ont pris soin de souligner le travail des pionniers de l’organisme et de rappeler que la continuité de l’événement est due au travail et à la passion de nombreux bénévoles.

Mais c’est aussi, selon le président du Salon, Valéry Vlad, une occasion de regarder vers l’avenir. Le salon est aujourd’hui « à la croisée des chemins », disait-il lors de la soirée d’ouverture. Aujourd’hui, à l’ère numérique où les médias sociaux prennent toute la place dans la façon dont la nouvelle génération communique ou s’informe, le Salon devra trouver une façon de se réinventer pour continuer d’exister.

Les dirigeants ont tout de même réussi à faire plaisir aux jeunes familles qui profitent chaque année de cette foire du livre pour se procurer les titres préférés de leurs enfants en français. Et selon M. Vlad, ce fut un tour de force cette année avec des moyens financiers plutôt restreints. « Nous fonctionnons aujourd’hui avec un tiers du budget qui était le nôtre il y a dix ans. On a de moins en moins de moyens, et nos partenaires aussi. Il faut que les organismes qui financent la culture en Ontario contribuent à nous donner la possibilité de rejoindre ce public, là où il se trouve », disait-il.

Les premières journées du Salon en semaine permettent aux conseils scolaires et aux écoles de faire leurs achats et de découvrir des auteurs franco-ontariens. Une programmation variée était d’ailleurs proposée aux jeunes des écoles francophones et d’immersion avec des ateliers jeunesse présentés par des auteurs ou personnages de livres venus de l’Ontario ou ailleurs au pays. La littérature jeunesse francophone occupait beaucoup d’espace lors de cette 25e édition puisque c’est le genre littéraire le plus populaire auprès des visiteurs.

Pour les adultes, parmi les nouveautés cette année, la remise du Prix Québec-Ontario à deux auteurs en émergence, l’un du Québec et l’autre de l’Ontario. Ce prix était parrainé conjointement par le Salon du livre de Rimouski et le Salon du livre de Toronto. Il s’agit d’une bourse de 1000 $ pour chaque gagnant et leur participation aux deux salons du livre. Les gagnants sont Christophe Bernard du Québec pour La bête creuse et Mishka Lavigne de l’Ontario pour Cinéma.

Au Café des littéraires, les visiteurs ont pu rencontrer des auteurs tels que Claude Guilmain, franco-ontarien et Guy Gauthier, franco-manitobain qui ont discuté sur le modèle du rêve américain qui ne s’applique qu’imparfaitement. Puis il y a eu une intéressante discussion avec quatre nouvellistes, Marguerite Andersen, Aurélie Resch, Vittorio Frigerio et Paul Savoie qui ont traité de la nouvelle, un genre littéraire qui obéit à des codes précis. Et tel qu’attendu, la rencontre souvenir du 25e du Salon où plusieurs participants et amis de longue date ont rappelé des anecdotes et souvenirs de l’événement annuel. Pour les gens qui se nourrissent de mots, d’histoires et d’imaginaire, le Salon du livre a comblé les attentes.

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