Le Métropolitain

Le porto d’un gars de l’Ontario : un roman bien de chez nous

Patrice Gilbert

Après avoir tâté un peu du journalisme dans sa jeunesse, Patrice Gilbert, natif du Québec, a entrepris une carrière dans l’industrie minière à titre de conseiller en ressources humaines, une fonction qui l’a amené à voyager aux quatre coins du monde. Bien que son travail l’ait comblé à maints égards, M. Gilbert n’en a pas moins, comme bien des gens, un violon d’Ingres, une passion qui l’arrache aux réalités du quotidien et qui le démangeait depuis longtemps : l’écriture.

Son envie d’écrire avait été mise en veilleuse pendant des années, tout investi qu’il était dans sa carrière. Or, cette étape de sa vie est maintenant derrière lui et Patrice Gilbert, aujourd’hui résident d’Oakville, a enfin réalisé son ambition d’écrire un roman. Intitulé Le porto d’un gars de l’Ontario, il est publié par Les Éditions l’Interligne et sortira le 10 avril.

Le récit est à cheval sur deux époques et deux provinces. Le personnage principal, Gratien Beauséjour, naît dans un petit village québécois en 1940 au sein d’une famille aimante mais désargentée. Sa soif d’aventure et son ambition de se sortir de la misère le poussent, encore adolescent, à tenter sa chance comme mineur en Abitibi. Au fil des années, Gratien fait peu à peu son chemin dans cette industrie, un parcours qui le mènera en Ontario. Son destin croisera celui d’une galerie pittoresque de personnages, Canadiens français comme Canadien anglais. En toile de fond à sa vie, le portrait discret d’une société en pleine mutation se déploie aux yeux du lecteur et donne une dimension sociale aux émois des protagonistes.

Patrice Gilbert a campé son personnage dans le monde de l’industrie minière. Au-delà de leur domaine d’emploi, la vie et la personne de Gratien Beauséjour ressemblent-elles à celles de son auteur? « Pas beaucoup, à part d’avoir beaucoup voyagé, répond le principal intéressé. Ça s’apparente à des personnes que j’ai connues plus qu’à moi. » Même si le roman est loin d’être une autobiographie déguisée, il s’y trouve tout de même en filigrane un message de Patrice Gilbert : « Je voulais principalement démontrer mon amour pour la langue française, explique le romancier. C’est démontrer que, depuis toujours, le français a eu sa place dans notre histoire ». Un français que l’auteur manie avec virtuosité, voire avec entrain, cédant parfois le pas aux accents et expressions colorés que reconnaîtront tous ceux familiers avec les cultures québécoise et franco-ontarienne.

« La globalité du livre est très positive », commente Patrice Gilbert. Amour, espoir et simplicité sont au menu dans ce récit dynamique. « Tout le monde peut se reconnaître dedans et c’est quelque chose dont je suis très content. »

Après ses premiers pas de romancier, M. Gilbert prévoit-il se remettre à l’écriture aussitôt? « Il y a de l’espace et l’inspiration pour écrire un autre tome », confie l’auteur, sans que son choix se soit néanmoins arrêté à un projet littéraire en particulier. Inscrit à un programme en études autochtones, Patrice Gilbert y décèle ainsi des idées potentielles pour un autre récit. En attendant, le public peut s’atteler à la lecture de son roman Le porto d’un gars de l’Ontario, une histoire qui interpellera jeunes et moins jeunes.

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