Le Métropolitain

Le Festival du Loup fait partie du patrimoine culturel franco-ontarien

Le Festival du Loup est une célébration de la francophonie par le biais des arts et du patrimoine. Basé sur la légende du loup de Lafontaine, ce rassemblement communautaire accueille chaque année les résidents de la région de la baie Georgienne et de nombreux visiteurs de partout dans la province. Cet événement fait partie aujourd’hui du patrimoine culturel franco-ontarien.

Le Festival a pris son nom de la légende du loup de Lafontaine écrite par le père Thomas Marchildon dans les années 1950. Le loup était un symbole de rassemblement, c’est-à-dire qu’il a créé assez de peur pour unir une communauté qui, au tournant du XXsiècle, avait de la difficulté à se parler, même si les citoyens étaient francophones et pratiquaient la même religion. C’est ce loup légendaire qui a donné aux habitants des concessions un but commun : chercher à le tuer.

Cette 18e édition du Festival était présentée en direct le 17 juillet sur Facebook et YouTube, avec un petit groupe de spectateurs regroupés au village de Lafontaine puisque les nouvelles restrictions sanitaires le permettaient.

La soirée était animée par Denise Petitpas, membre du conseil d’administration de La Meute culturelle de Lafontaine, l’organisme qui regroupe le Festival du loup, le Musée vivant de Lafontaine et les Contes de Lafontaine. Elle a invité les festivaliers à se rendre sur le site internet du Festival pour participer à l’encan silencieux de loups peints ou dessinés par une quarantaine d’artistes de Simcoe Nord.

Trois spectacles musicaux étaient au programme à commencer par le Winston Band, un groupe montréalais de zydeco unique en son genre qui mêle ses racines canadiennes-françaises au rock et au cajun. Inspiré par différentes musiques de l’Amérique francophone, son répertoire inclut de nombreuses compositions de même que des morceaux traditionnels de la Louisiane, du Québec et d’ailleurs.

Le son puissant de l’accordéon diatonique, soutenu par une formation typique du « nouveau zydeco », électrise le public et assure une ambiance dansante, chaleureuse et festive, idéale pour une activité ancrée dans les traditions comme le Festival du loup.

Entre les prestations musicales et les interventions en direct de Lafontaine, des vidéos envoyées d’un peu partout au Québec et en Ontario étaient présentées, des meutes de francophones d’ailleurs imitant le cri du loup en guise d’amitié et de solidarité.

Puis, ce fut au tour du groupe Hey, Wow de s’illustrer, quatuor bien connu en Ontario français et dans la région puisque le leader du groupe, Jean-Marc Lalonde est le fils du président du Festival du loup, Martin Lalonde.

Le groupe a interprété, entre autres, quelques chansons de son dernier album 1974-1979 dont Du poil au menton et Catwoman, une musique aux sonorités disco-funk avec les paroles humoristiques et l’alternance linguistique de Jean-Marc Lalonde. Accompagné de Kevin Daoust aux guitares, Martin Newman à la basse et Ross Murray à la batterie, l’accordéoniste, raconteur et chanteur Jean-Marc Lalonde pousse l’accordéon vers de nouveaux horizons tout en restant bien enraciné dans la tradition Son énergie sur scène a été contagieuse du début à la fin du spectacle et les loups de Lafontaine ont pu bouger leurs pattes.

L’animatrice de cette activité a également procédé au concours de hurlements en direct de Lafontaine où sept enfants louveteaux ont participé. Ils ont tous été déclarés des gagnants et ont reçu un prix.

La soirée s’est terminée en musique avec la prestation du groupe De Temps Antan. Dans une explosion de violon, d’accordéon, d’harmonica, de guitare et de bouzouki, les trois musiciens ont ébahi les festivaliers par leurs talents. Éric Beaudry, David Boulanger et Pierre-Luc Dupuis constituent l’un des plus puissants trios trad du Québec.

Passionné par les traits propres à la musique traditionnelle québécoise et débordant d’une envie de les partager, le trio transporte avec lui un répertoire unique.

Le Festival du loup avait choisi cette année trois groupes dont les traditions musicales francophones sont bien enracinées dans leur répertoire. C’était plutôt réussi comme concept.

PHOTO – Le groupe De Temps Antan a ébloui les festivaliers.

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