Intéresser les jeunes générations à l’univers du livre et les inciter à la lecture est un défi depuis de nombreuses années. Les plus petits lisent de moins en moins et sont plus passionnés par les médias télévisuels et internet. Toutes les initiatives sont donc bonnes pour apprendre aux jeunes à aimer la lecture et le Festival des arbres en est un bon exemple.
Le volet francophone de l’événement, qui existe depuis 2009, s’est étendu sur une journée complète et a rassemblé cette année quelque 1800 élèves venus des écoles du Grand Toronto. Cette journée de célébration au Centre Harbourfront n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Eugenia Doval, coprésidente des Prix Tamarac, Tamarac Express et Peuplier de la Forêt de la lecture en dit un peu plus sur le déroulement de l’aventure.
« C’est un programme de lecture récréative. (…) Toutes les œuvres doivent être franco-canadiennes et être écrites en français ou traduite par le même auteur. »
Divisé en trois catégories, composées chacune de 10 livres, ce programme s’adresse aux enfants de l’élémentaire. Il y a tout d’abord la catégorie Peuplier (albums avec beaucoup d’images et peu de textes) suivi de la catégorie Tamarac Express (roman, bande dessinés, documentaire, de moins de 100 pages) et enfin la catégorie Tamarac (romans de 100 à 200 pages).
Ce concours est très encadré et il y a des règles bien précises. Pour pouvoir voter au mois d’avril pour leurs livres préférés, les élèves doivent avoir lu les livres ou, pour les plus petits, s’être fait lire les livres.
Pour Eugenia Doval, « c’est un prix très spécial pour les auteurs et illustrateurs parce que c’est le public qui décide. Ce sont vraiment les jeunes qui ont lu, qui se sont impliqués et qui votent pour leurs œuvres préférées ».
Et quoi de mieux pour récompenser ces jeunes que de faire une journée entière de célébration. Sur place, les enfants ont eu la possibilité de rencontrer les auteurs, de faire dédicacer leurs livres fétiches et de participer à de nombreux ateliers dispensés par les auteurs eux-mêmes.
Au cours de la journée, trois cérémonies ont été organisées. Les enfants tous réunis dans un amphithéâtre à ciel ouvert étaient en délire. Au cours de la cérémonie du Prix Tamarac Express, ils criaient à chaque énonciation d’auteur. On se serait cru à un concert de rock. Et pourtant sur scène, ce n’était pas la dernière chanteuse en vogue mais bien des auteurs de livres jeunesse qui étaient visiblement contents d’être présents.
C’était beau à voir cet engouement que les enfants ont pour la lecture. Guillaume Perreault, gagnant du Prix Tamarac Express pour Le facteur de l’espace, le confirme : « C’est le plus proche d’une rock star que je vais être de ma vie. C’était vraiment bien de voir toute l’énergie qu’il y avait dans la foule. Savoir que c’est un concours qui permet aux jeunes de voter, ça veut dire beaucoup pour nous. C’est un sacré beau festival. »
Les deux autres lauréats 2017 de la Forêt de la lecture sont Denis M. Boucher et Paul Roux pour Le Colosse des Neiges de Campbellton (Prix Tamarac) ainsi que André Marois et Pierre Pratt pour Aux toilettes (Prix Peuplier).
Une très grande réussite pour ce festival qui donne de l’espoir concernant la jeune génération et la lecture.

Photo : le gagnant du Prix Tamarac Express, Guillaume Perreault (au centre, en chemise bleue), en compagnie des auteurs finalistes et de jeunes lecteurs.