À l’occasion de la Journée internationale des femmes (ou Journée internationale des droits des femmes) l’Alliance française a organisé une conférence axée sur le livre Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir.
Donnée par Maïr Verthuy, féministe canadienne et fondatrice de l’institut Simone de Beauvoir (étude des femmes – Université de Concordia), cette conférence a abordé plusieurs sujets dont l’impact différent qu’a créé ce livre pour plusieurs générations de femmes.
Maïr Verthuy, s’est attardée sur la France et elle s’explique : « Nous sommes à l’Alliance française, j’ai donc décidé de parler de la France ». Puis, elle a enchaîné sur quelques dates importantes concernant les droits des femmes en France.
C’est en 1878 qu’a eu lieu le premier congrès des droits de la femme. En 1879, on a revisité l’éducation des jeunes filles. En 1900, la première avocate est admise au barreau. En 1945, les femmes obtiennent le droit de vote sous la présidence du général De Gaulle et en 1948, elles acquièrent le droit d’ouvrir un compte d’épargne sans l’autorisation de leur mari.
La conférencière a également donné quelques renseignements sur la Journée internationale de la femme qui fête cette année son 108e anniversaire.
Revenons au sujet principal de la conférence Le deuxième sexe, un essai existentialiste paru en 1949 et écrit par Simone de Beauvoir. L’auteure ne l’a pas conçu comme un livre féministe mais comme un livre scientifique (données biologiques, point de vue psychanalytique, etc.).
C’est longtemps après que ce livre fut considéré comme une révélation par beaucoup de femmes. Mais cet essai a connu un impact différent sur chaque femme. En France, l’accueil du livre ne fut pas très bon. Des intellectuels français ont publié des « textes immondes. Ils ne supportaient pas qu’une femme parle en détail du corps féminin et de façon scientifique », selon Mme Verthuy.
Presque 70 ans après sa parution, Le deuxième sexe fait toujours débat. Les droits des femmes ont évolué, les choses bougent lentement. Mais, il reste encore beaucoup à faire.
PHOTO: Maïr Verthuy, conférencière