Le Métropolitain

Le Conseil de la coopération de l’Ontario transmet de nouvelles recommandations à la classe politique

Le 25 février dernier, le Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO) recevait quelques-uns de ses membres et quelques députés à l’occasion d’un déjeuner à Queen’s Park. Le CCO a non seulement pour mandat d’offrir des services aux entreprises collectives ou sociales, aux coopératives et aux organismes sans but lucratif mais aussi d’être leur voix auprès des décideurs politiques. L’événement avait donc pour but de faire mieux connaître ce secteur socioéconomique et d’en promouvoir les intérêts.

Comme Julien Geremie, directeur général de l’organisme, l’a rappelé dans son bref discours, les coops génèrent 6 milliards $ en activité économique en Ontario. L’an dernier, le CCO avait célébré les améliorations à la Loi sur les sociétés coopératives de l’Ontario, une mise à jour qui s’imposait lorsque l’on considère les nombreux emplois de qualité générés par ce champ économique. Or, comme M. Geremie l’a souligné, il reste encore du travail à faire.

Avant de passer aux recommandations que le CCO propose à la classe politique, le micro a été laissé aux coprésidents du caucus multipartis consacré aux coopératives. En effet, pour améliorer la législation relative à ce secteur, les différentes couleurs politiques représentées à l’Assemblée législative se sont entendues pour travailler en commun et ce déjeuner du CCO était d’ailleurs le prélude à l’une de leurs réunions.

Randy Pettapiece, député progressiste-conservateur de Perth–Wellington, a dit quelques mots sur les coops de sa circonscription. Leur succès, tout comme celui du milieu coopératif en général, repose sur le fait qu’elles représentent leurs membres et répondent à des besoins dans leurs communautés respectives.

Chris Glover, député néo-démocrate de Spadina–Fort York, a ajouté que les coops existent parce qu’elles répondent à des nécessités auxquelles l’économie de marché répond difficilement. La conception de la vie en société qu’elles portent est très populaire non seulement auprès des jeunes mais aussi d’une proportion grandissante de la population. Les coopératives d’habitation, par exemple, sont souvent vues comme une solution à la crise du logement.

Mike Schreiner, député vert de Guelph, a rappelé une caractéristique importante des coops : leur fonctionnement démocratique. Dans son comté aussi, les entreprises fonctionnant sur ce modèle sont nombreuses et bien implantées. Personne ne peut contester le bien-fondé de leurs activités et c’est pourquoi l’appui aux coops transcende les partis politiques.

Il est à souligner à ce propos que le parti libéral participe au caucus multipartis consacré aux coopératives mais aucun de ses députés n’y occupe pour le moment un poste de coprésident.

Erin Morgan, directrice générale de l’Ontario Co-operative Association (OCA) – l’équivalent anglophone du CCO –, a résumé les demandes du milieu coopératif lorsqu’il est question de réunir des capitaux. L’OCA et le CCO veulent que le nombre de détenteurs de titres soit augmenté de 35 à 50, la limite d’un investissement individuel de 1000 $ à 5000 $ et la limite totale de 250 000 $ à 1 million $. Ces modifications faites, les coopératives seront plus à même d’affronter les réalités de demain.

PHOTO: Députés et représentants d’organismes étaient présents au déjeuner.

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