Le commissaire aux services en français, Me François Boileau, a présenté le 23 novembre, devant le Comité permanent de l’Assemblée législative, un mémoire qui exprime son insatisfaction face au Projet de loi 41, Loi modifiant diverses lois dans l’intérêt des soins axés sur les patients.
« Le manque évident d’offre de services de santé en français ne fait que perdurer. Le gouvernement est très conscient de ces lacunes, mais rien n’a été mis en place pour faire face à cette situation. Ce projet de loi est une occasion en or pour le gouvernement d’assurer l’offre de soins en français aux patients francophones. Il faut agir et mettre fin aux échappatoires législatives, puisqu’il en va de la santé de la population francophone » explique le commissaire Boileau.
Dans son allocution, il fait aussi référence aux inquiétudes du ministre de la Santé et des Soins de longue durée qui a indiqué dans son document de discussion Priorité aux patients publié en 2015 que les francophones ne sont pas toujours bien servis par le système de santé.
Malgré ces constats, les instances gouvernementales n’ont proposé que des solutions ponctuelles, qui ne vont pas au cœur du problème. Par conséquent, le patient francophone demeure vulnérable car il ne peut toujours pas recevoir des services de santé dans sa langue, et cela, en dépit des multiples rapports et recommandations émises par le Commissariat.
« Il est inconcevable, encore aujourd’hui que les patients francophones ne soient pas en mesure d’accéder à des services de santé dans leur langue. La gravité de la situation ne fait que s’amplifier car les changements proposés ne règlent pas le vrai problème : les fournisseurs de soins de santé demeurent non-redevables pour le manque de soins en français », mentionne Me Boileau.