Le Métropolitain

Le Comité français de la Ville de Toronto fait sa rentrée

Le Comité français de la Ville de Toronto (CFVT) est de retour et a du pain sur la planche. 

Ce comité consultatif fut supprimé par l’ancien maire de Toronto, le très controversé Rob Ford, après plus de 30 ans de loyaux services. Rétabli suite aux fortes poussées pour la réintégration des comités consultatifs, les six représentants sélectionnés comme membres permanents du CFVT se sont retrouvés le lundi 14 décembre pour la première fois depuis sa suppression.

Présidé par l’ancien maire-adjoint et actuel conseiller municipal, Norm Kelly, le comité compte à son bord Lise Marie Baudry du Centre francophone de Toronto, élue coprésidente du comité lors de la réunion, Gilles Marchildon de l’ACFO-Toronto, Diane Chaperon-Lor du Club canadien, Guy Mignault du Théâtre français, Isabelle Girard des Centres d’Accueil Héritage, et Léonie Tchatat de La Passerelle-IDÉ.

Le comité consultatif a pour mission d’être un lien entre la Ville et la communauté francophone. Les coprésidents et membres permanents ont notamment comme intérêts d’analyser les tendances émergentes et de trouver des renseignements pertinents pour la Ville, le tout au sujet de la communauté francophone. « Nous devons avoir un temps d’avance sur les tendances », dit Norm Kelly.

Et il y en a du travail! Qu’il s’agisse des difficultés récurrentes à l’accessibilité de la langue française à Toronto, jusqu’au plan prévisionnel de l’immigration francophone, en passant par la position géographique des membres de la communauté dans la ville, voilà seulement quelques exemples des défis que le CFVT doit relever. 

L’oubli du français sur le calendrier officiel de la collecte des ordures ménagères, les faiblesses des services francophones de l’Administration torontoise (lors de cette même réunion aucun des fonctionnaires présents ne parlait français), autant d’éléments qui réaffirment l’importance de ce groupe de travail pour les six membres du CFVT.

Le fait marquant de la réunion est le concept de « contribution ». Le comité souhaite avant tout travailler en soulignant les qualités et les compétences de la communauté francophone. « Ça c’est un changement, explique Isabelle Girard. On a trop eu tendance à se considérer comme la population minoritaire. C’est une façon beaucoup plus positive d’aborder la question. »

Cette notion de contribution va de pair avec l’immigration francophone et sa croissance prévisible. « Je pense que la croissance de la communauté francophone se fera au travers de l’immigration », 

dit Norm Kelly. Une notion extrêmement importante qui inclut que la communauté verra ses rangs augmenter, non pas de Canadien français, mais bien de francophones venus d’Europe ou d’Afrique.

Comprendre les besoins de la communauté, savoir qui elle est, mais également où elle se trouve, le tout en appuyant le capital humain de la communauté : voilà les enjeux du groupe de travail. 

« Toronto est une ville qui m’a beaucoup apporté. Si je peux contribuer à son développement, je le ferai avec beaucoup d’enthousiasme », mentionne Lise Marie Baudry, co-présidente fraîchement élue du Comité français.

 

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