C’est dans une ambiance très animée que le Collège français célébrait son 20e anniversaire le samedi 23 septembre. D’anciens élèves y côtoyaient ceux d’aujourd’hui et plusieurs enseignants à la retraite étaient ravis de cette occasion de revoir leurs collègues d’hier. Pour tous, il s’agissait de grandes retrouvailles et, pour le Conseil scolaire Viamonde, une merveilleuse occasion de faire le point sur une histoire jeune mais riche en réussites et en innovations.
Cette histoire fut d’ailleurs immortalisée par un documentaire que les participants à la fête ont pu visionner en primeur. Réalisé et produit par Jacqueline Jean-Baptiste, qui connaît bien le Collège Français pour y avoir enseigné, ce court-métrage retrace les grands moments de la fondation de cette école par les témoignages de ceux qui y ont travaillé. Le film, qui relate aussi les principales luttes scolaires que les francophones ont dû mener en Ontario, sera également présenté aux élèves pour leur faire voir tout le travail qui a été accompli afin qu’ils puissent bénéficier d’une éducation en français.
Un 20e anniversaire est synonyme de festivités mais aussi de discours. Il y avait en effet beaucoup à dire sur ce long chemin parcouru et les orateurs étaient nombreux. Le directeur du Collège Français, Robert Beaudin, a ouvert le bal avec un mot de félicitation de la ministre de l’Éducation, Mitzie Hunter, à la suite de quoi la conseillère scolaire Chloë Robert a eu cette remarque : « Vingt ans est une étape importante dans la vie d’une école. Les années ont apporté sagesse, créativité et crédibilité. »
Puis, Sylvie Longo, surintendante exécutive de l’éducation, s’est elle aussi adressée à l’assistance : « Cette école secondaire a appuyé la réussite de milliers de jeunes qui ont maintenant de belles carrières, que ce soit ici ou ailleurs au Canada ou dans le monde. »
Mohammed Brihmi lui a succédé au micro pour évoquer l’autre facette du milieu scolaire, sans laquelle ces mêmes réussites ne seraient pas ce qu’elles sont : « Ces célébrations doivent reconnaître aussi les hommes et les femmes qui ont travaillé pour que nous en soyons là aujourd’hui. »
Joignant le geste à la parole, l’ancien président du Conseil des écoles françaises de la communauté urbaine de Toronto a salué la présence de deux anciennes présidentes de cette entité ayant précédé le Conseil scolaire Viamonde, soit Annie Dell et Anne-Marie Couffin.
L’hymne Notre place est venu marquer une pause et les discours ont repris, avec d’abord Irène Leroy-Syed, qui a passé 19 ans au Collège Français comme enseignante. Faisant le lien entre les efforts investis pour assurer l’existence d’un système éducatif destiné aux francophones et ceux qui héritent aujourd’hui avec fruits de ces efforts, Mme Leroy-Syed a conclu son message par ces mots : « Merci à vous tous et toutes d’être ici pour célébrer notre succès qui demeurera votre victoire. »
Donner une tribune à la clientèle du Collège Français était un incontournable en pareilles circonstances. Alison Vicrobeck a fait honneur à tous ceux qui, d’hier à aujourd’hui, ont en commun d’avoir fait leurs études secondaires à cette école. La jeune journaliste peut se targuer d’avoir un curriculum vitae impressionnant avec ses reportages et chroniques à TFO, UNIS, CHOQ-FM, au New York Times et à Radio-Canada. « Pour moi, le Collège Français, c’est une école unique qui donne un sentiment d’appartenance », a résumé Mme Vicrobeck après avoir rendu hommage à ses anciens enseignants.
C’est Anne Godbout, présidente du conseil d’école, qui a eu le mot de la fin. Le Collège Français revêt une importance particulière pour Mme Godbout puisque ses deux filles y étudient et, parlant d’expérience, elle s’est exprimée du fond du coeur : « Il y a un dynamisme à l’école, et une appréciation et un respect de la diversité en tous genres qui ne peuvent être perçus autrement que comme le reflet de la vie moderne dans laquelle on vit et qui est si appréciée à Toronto. »
Sur un ton moins solennel mais peut-être plus important pour bien des participants, la journée s’est ponctuée de plusieurs accolades et embrassades entre gens heureux de se retrouver. Les 20 ans du Collège Français, ce sont donc non seulement d’innombrables réussites académiques, mais aussi ces bons moments partagés entre copains, une longue histoire d’amitié avec Toronto.
PHOTOS : Il y avait foule aux festivités.