Le Métropolitain

Le centre d’art The Power Plant dévoile sa programmation d’automne

The Power Plant dévoilait sa programmation d’automne le vendredi 14 octobre lors de l’un de ses vernissages dont le succès n’est plus à démontrer.
À l’affiche : trois expositions solos des artistes Yto Barrada et Latifa Echakhch ainsi que Maria Loboda. Des expositions pour lesquelles le monde naturel est mis à l’honneur et utilisé pour exposer l’aléatoire de notre société contemporaine qui pourrait paraître pourtant si certaine.

Si la galerie dispose d’un superbe espace, sa programmation n’est pas en reste et lorsque les deux s’agencent le public ne peut qu’applaudir.
Les visiteurs avaient eu l’occasion d’admirer l’œuvre Black Cloud de Carlos Amorales qui avait pris possession d’un des espaces de la galerie dans le cadre du programme Fleck Clerestory Commission. Pour sa seconde itération, c’est l’artiste plasticienne française Latifa Echakhch qui s’est invitée sur les murs de l’institution culturelle et présente un ciel qui est littéralement tombé avec l’œuvre Cross Fade.
Le public fait face au résultat de la chute : le ciel peint de Latifa Echakhch est à nos pieds avec, hors d’atteinte, certains fragments en haut des murs témoins de sa beauté passée.

Faux Guide de Yto Barrada
À quelques pas de ce ciel désagrégé, la photographe franco-marocaine Yto Barrada s’intéresse, elle, à la terre et présente sa nouvelle série Faux Guide, continuant son travail récent sur la paléontologie et l’histoire naturelle de son pays d’origine.
Au cœur de l’exposition, le film Faux départ s’intéresse à l’économie qui s’est développée autour de l’industrie du fossile de la très touristique « Route des dinosaures » et offre un hommage aux travailleurs des régions arides situées entre l’Atlas et le désert du Sahara.
Imaginant l’exposition comme un musée personnel, l’artiste explore la fétichisation des objets. Des photographies de jeux d’enfants d’Afrique du Nord de la collection du musée du Quai Branly aux fossiles façonnés en bouteilles de Coca-Cola, jusqu’à une plomberie, inspiration des ready-made de Duchamps; l’artiste interroge la valeur des objets conférée par le musée.
Au centre de l’exposition, des paires de tapis berbères aux couleurs chatoyantes entraînent le visiteur dans un différent espace géographique avec l’œuvre Geological Time Scale. Entre ciel et terre : des expositions à ne pas manquer.

Faux Guide, Yto Barrada
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