Le Métropolitain

Le 23e Festival du film juif de Toronto regorge de productions francophones

Les bobines hébraïques seront à la fête du 30 avril au 10 mai, à l’occasion de la 23e édition du Festival du film juif de Toronto. Un rendez-vous annuel qui gagne en popularité et propose de nombreuses réalisations en provenance d’un grand nombre de pays : Australie, Canada, États-Unis, France, Israël, Allemagne, Argentine, Russie, Royaume-Uni et plus encore.

Les premières francophones, qu’elles soient mondiales, nord-américaines ou canadiennes, sont nombreuses cette année et réservent bien des surprises aux amateurs de cinéma. L’Antiquaire, par exemple, du réalisateur François Margolin retrace le parcours d’une femme juive dans un Paris contemporain à la recherche de tableaux de famille dérobés par les nazis. Belle et Sébastien de Nicolas Vanier, basé sur le roman de Cécile Aubry, raconte quant à lui la relation entre un jeune garçon et un immense chien de berger pendant la Seconde Guerre mondiale. Les Héritiers se focalise sur un groupe d’étudiants qui prend part à un concours sur le thème de l’adolescence dans les camps de concentration. Des documentaires sont également au programme comme Shoah, les oubliés de l’histoire qui ressort des clichés et vidéos tournées par des réalisateurs soviétiques ayant été témoins des horreurs nazies. La France face à Israël retrace quant à lui les relations diplomatiques entre les deux pays depuis 1948. Caricaturistes, Fantassins de la démocratie évoque quant à lui les dangers du métier de dessinateur de presse, que les récents attentats de Paris et de Copenhague ont mis en avant.

À l’évidence, le thème de l’holocauste est prédominant et fait écho aux récentes célébrations liées à la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’à la récente poussée antisémite en Europe. En ce qui concerne les productions canadiennes, rien de nouveau, mais la projection d’un classique est programmée. Il s’agit de The Winnings of Frankie Walls du cinéaste montréalais Martin Lavut, qui date de 1979.

Plusieurs icônes du cinéma hébreu tels que le Torontois Al Waxman, Leonard Nimoy, Rod Sterling Samuel Fuller et bien d’autres y seront à l’honneur. De plus, de nombreux invités viendront commenter les films projetés et fournir plus d’informations aux intéressés. Parmi ces commentateurs, seront présents des enseignants, des réalisateurs, des écrivains ayant exploré en profondeur les thématiques proposées.

Au total, 110 films originaires de 18 pays seront présentés, dont 46 premières canadiennes et 20 premières torontoises. Un festival d’importance qui prouve que le cinéma juif est plus vivant que jamais.

Photo: Belle et Sébastien

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