Le Métropolitain

L’avenir de l’entrepreneuriat franco-ontarien au programme du Club canadien

Le jeudi 27 mai, le Club canadien de Toronto recevait en conférence Robert Hogue, économiste principal à la Banque royale du Canada (RBC). Les perspectives économiques pour les entreprises en général et franco-ontariennes en particulier allaient être au coeur des propos de M. Hogue dont la présentation a été précédée par deux interventions.

D’abord, celle de Dominic Mailloux. « C’est la tête très haute et avec le sentiment du devoir accompli qu’il me fera plaisir de transmettre le flambeau à mon successeur. » Hé oui! Le président du Club canadien a décidé de ne pas solliciter un nouveau mandat dans cette fonction afin de se consacrer pleinement à la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario. Il s’agissait donc de la dernière fois qu’il s’adressait ainsi au public des webémissions de l’organisme.

Puis, Karima-Catherine Goundiam, fondatrice de B2BeeMatch, un service de jumelage d’entreprises, a pris la parole pour expliquer en quelques mots les caractéristiques de la plateforme web Quartier d’affaires, dont l’utilité est de mettre en valeur des produits et services franco-ontariens.

Invité ensuite à brosser un portrait de l’état actuel de l’économie ontarienne, Robert Hogue a mis en relief le fait que, selon lui, la société est déjà fermement sur la voie de la reprise. « On a commencé à s’en sortir l’été dernier. Le gros choc a été le printemps 2020 », estime l’économiste qui a rappelé qu’en mars dernier, 90 % de ceux qui avaient perdu leur emploi au début de la pandémie étaient de retour au travail. Les turbulences économiques ayant été causées par des fermetures temporaires dictées par des politiques gouvernementales, il ne suffit dans bien des cas que d’un changement à ces mêmes politiques pour opérer un retour à la normal.

Bien sûr, la hausse de l’endettement public et privé suscite des inquiétudes mais les bas taux d’intérêt en minimiseront l’impact selon M. Hogue.

Et qu’en est-il, dans tout cela, des 19 000 petites et moyennes entreprises franco-ontariennes? L’économiste a rappelé que le français est un atout, notamment pour l’ouverture qu’il offre sur le marché européen, mais aussi québécois, où un travail de promotion reste à faire. En effet, bien que ce soit en Ontario que se trouve la moitié des entreprises détenues par les francophones hors Québec, il va falloir que la communauté d’affaires d’ici soit proactive pour nouer des contacts. Le contexte y est favorable puisque les gouvernements du Québec et de l’Ontario se sont fixés comme objectif d’augmenter le volume des échanges entre leurs provinces respectives.

Cela dit, en termes d’autopromotion, les derniers mois ont changé la donne : « Ça fait des années qu’on essaie d’encourager les entreprises de services à se numériser, a rappelé M. Hogue. La pandémie a accéléré les choses. » Cette présence en ligne est particulièrement utile pour les entrepreneurs franco-ontariens qui, bien souvent, ne peuvent se contenter de leur marché local si elles veulent survivre.

Soutien gouvernemental, formation, entrepreneuriat féminin, relance américaine, relation avec le milieu entrepreneurial anglo-ontarien, etc. : bien des sujets ont été abordés au cours de cette webémission, de quoi couvrir toutes les péripéties économiques de la dernière année et celles à venir.

PHOTO – Robert Hogue

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