Le Métropolitain

L’auteur franco-manitobain Bertrand Nayet se dévoile

L’auteur, poète et peintre Bertrand Nayet était l’invité de la cinquième soirée Croisée des mots à la bibliothèque de Yorkville. Une soirée animée par l’écrivain Gabriel Osson, président de l’Association des auteurs de l’Ontario français (AAOF).

Bertrand Nayet se passionna dès son enfance pour l’écriture. « C’est venu tout naturellement, dès que j’ai su tenir un crayon et que j’ai appris à lire », dit-il.

Il se souvient encore de la première histoire qu’il a rédigée à l’âge de 11 ans. « C’était à l’école. Ce fut très naturel. Je pense que c’était déjà en moi ». Et pourtant, son contexte familial n’était pas des plus propices : « Nous sommes des fermiers depuis des générations et je suis le seul artiste de la famille ».

Au cours de son adolescence, il écrit beaucoup, s’inspire de Rimbaud et Baudelaire. Son père sait dès lors qu’il ne reprendra pas la ferme familiale. « J’aidais, bien sûr, mais le travail agricole est ennuyeux et monotone », a-t-il confié.

Délaissant la ferme familiale, il part faire sa vie au Canada en 1975 où il devint enseignant à l’école Louis-Riel à Winnipeg. Un métier qu’il exerça pendant 30 ans jusqu’en juin 2018. « J’ai pris ma retraite bien méritée », ajoute-t-il.

Mais ce travail n’était pas suffisant pour Bertrand Nayet. En parallèle, il écrit et se fait publier pour la première fois en 1987. « C’était dans La Liberté, le journal francophone de Saint-Boniface. ».

Il publie également dans d’autres revues puis écrit son premier recueil, La Vie quotidienne et autres champs de mines. Il plonge ensuite dans le haïku – poème japonais extrêmement bref – un peu par hasard en 1999 en répondant à une annonce d’André Duhaime, pionnier des haïkus au Canada et dans la francophonie. « Il est devenu mon mentor », ajoute-t-il.

Un autre événement marqua sa carrière. « Je suis devenu auteur en résidence de 2010 à 2018 à la Maison Gabrielle-Roy ». Pendant cette période, il a donné des ateliers sur le haïku, la nouvelle, le récit et le compte.

Bertrand Nayet, qui a su tracer son chemin avec brio, vient de publier l’enfant rouge, un recueil de poésie.

PHOTO: De gauche à droite : Peter Kupidura, de la Bibliothèque de référence de Toronto, l’auteur Bertrand Nayet et Gabriel Osson, président de l’Association des auteurs de l’Ontario français.

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