Le 7 mai dernier, des représentants des huit conseils scolaires catholiques francophones de la province, réunis à deux pas de l’église Sacré-Cœur de Toronto à l’occasion d’une conférence de presse, ont procédé au lancement officiel d’un document qui orientera leurs activités pour mieux répondre à leur mandat éducatif. Le « Cadre de référence de l’élève catholique » permettra désormais à ces conseils et à tous ceux qui participent à leur mission de mieux définir leur approche et leurs objectifs.
Pour la centaine d’élèves ayant assisté à cette conférence de presse et, surtout, à la messe qui l’a suivie, cet évènement constituait également la conclusion d’un symposium de deux jours au cours duquel ils ont réfléchi à ce que représente le leadership pour un catholique. Venus des quatre coins de l’Ontario, ils ont pu partager leurs idées et leurs expériences et dresser des pistes d’action pour orienter leurs engagements sociaux.
C’est d’abord Nathalie Dufour-Séguin, présidente du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS), qui a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à tous et expliquer la raison d’être de ce rassemblement. Puis, Lyse-Anne Papineau, présidente du Comité d’orientation de l’éducation catholique (COREC), s’est ensuite adressée à l’assistance. Le COREC rassemble les différentes entités liées au milieu de l’éducation catholique de langue française dans la province. C’est cet organisme qui avait mis sur pied le symposium destiné aux élèves.
Mme Papineau a expliqué en détails ce en quoi consistait le document dont le COREC fut le maître d’œuvre : « Ce Cadre de référence de l’élève catholique propose huit attentes et espoirs pour nos finissantes et nos finissants. Tout au long de leur cheminement scolaire, le Cadre orientera le parcours d’apprentissage des élèves non seulement en termes de connaissances et de compétences propres au XXIe siècle, mais aussi en termes de valeurs, d’attitudes et d’actions soutenues par la raison et la foi catholique.
Le Cadre servira donc de guide dans nos conseils scolaires et dans nos écoles catholiques de langue française en Ontario. Les directions d’école, le personnel enseignant et les animateurs en construction identitaire s’en inspireront pour planifier les programmes, cibler les stratégies et élaborer les activités d’apprentissage et d’évaluation. » Lyse-Anne Papineau a mentionné que le Cadre pouvait aussi être utile aux parents et aux paroisses.
Grâce à la participation des élèves conseillers, une version du Cadre destinée aux jeunes fut élaborée. Ces huit élèves conseillers, représentant chacun un conseil scolaire, étaient présents à la conférence de presse. Se succédant au micro, ils ont décrit les huit énoncés du Cadre : la collaboration et la contribution au groupe, être responsable de son apprentissage et tirer un enseignement des évènements de la vie, reconnaître l’importance des idées des autres tout en exprimant les siennes, le maintien de relations harmonieuses, être à la hauteur de ses responsabilités, s’exprimer avec décence et honnêteté et se faire entendre, le sentiment d’appartenance à la francophonie et à la chrétienté et, bien entendu, la foi chrétienne.
Ronald Caza, éminent juriste ayant remporté plusieurs causes pour défendre les droits des minorités linguistiques en Ontario, avait été invité pour partager ses réflexions quant à l’éducation, à la langue française et aux valeurs chrétiennes. Me Caza a répondu aux attentes en prononçant un discours enthousiaste, truffé d’analogies tirées du roman Le petit prince d’Antoine de St-Exupéry. Jean Lemay, président de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques, a ensuite prononcé le mot de la fin : « Grâce au Cadre, nos finissants pourront relever avec confiance les défis d’un monde en constante évolution, car ils auront acquis une éducation solide basée sur des valeurs chrétiennes qui donnent un sens à leur vie. »
Ce sont par ces paroles que s’est conclue la conférence de presse. Personnel scolaire et élèves se sont ensuite rendus à l’église Sacré-Cœur, paroisse francophone de la Ville reine. Pareil évènement eut en effet été incomplet sans une messe, dans le cas présent dite en français par le cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto.
Photo : Des représentants des huit conseils scolaires catholiques francophones de l’Ontario ainsi que Me Ronald Caza (extrême gauche), Lyse-Anne Papineau et Jean Lemay (extrême droite) ont procédé au lancement officiel d’un document qui orientera leurs activités pour mieux répondre à leur mandat éducatif.