La communauté était invitée à célébrer, le samedi 8 novembre, les 20 années de fondation de l’Association des francophones de la région de York (AFRY) au Centre culturel d’Aurora. Membres de l’organisme, pionniers, représentants politiques et associatifs ont tenu à souligner lors de cette soirée vins et fromages les succès de l’organisme et rendre hommage à ceux qui ont contribué à son développement.
C’est le 4 janvier 1994 qu’un groupe de parents crée l’Association. Mais c’est au cours des cinq ou six dernières années que l’AFRY a vraiment développé ses services avec l’établissement d’un bureau, en 2009, à l’école Renaissance à Aurora, la création du bottin Franco-York la même année et l’embauche, en 2010, d’une coordonnatrice à plein temps.
« Depuis 20 ans, nous avons accompli bien des choses ensemble, raconte le fondateur de l’AFRY, Paul Martial. Mais notre plus grand accomplissement aura été d’avoir obtenu certains services en français dans la région. »
Le président de l’organisme, Alain Beaudoin, a honoré le travail des gens de la première heure qui ont pavé le chemin pour ceux qui profitent aujourd’hui des activités de l’AFRY, notamment le travail exceptionnel de Nicole Rauzon-Wright auprès des agences gouvernementales pour l’obtention de subventions qui ont permis à l’organisme communautaire de prendre son air d’aller. M. Beaudoin a par la suite souligné le fait que la mise en place du camp d’été en 2011 à l’école Le-Petit-Prince a créé plusieurs emplois pour des étudiants francophones de la région, et a permis d’étendre ce service aux écoles Sainte-Marguerite-Bourgeoys et Saint-Jean.
Parmi les invités, la députée provinciale de Thornhill Gila Martow, qui a insisté sur le fait que les parents de la région, même si ceux-ci ne sont pas francophones, désirent que leurs enfants apprennent le français. « C’est une belle évolution qui s’est produite depuis quelques années et le travail effectué par l’AFRY n’est pas étranger à cela », dit-elle.
Par la suite, la directrice exécutive de l’AFRY, Mona Babin, a parlé de la famille Arcand très impliquée dans la région depuis de nombreuses années dans la francophonie. Albert Arcand, originaire d’une petite ville francophone de la Saskatchewan, est déménagé avec son épouse à Oakville pour le travail et le couple aura plus tard un fils, Claude. Il étudie en histoire et découvre l’aspect culturel de ses racines françaises. Il enseigne par la suite le piano à la nouvelle école Saint-Jean à Aurora et cherche des occasions pour participer pleinement dans la communauté francophone. Il a joué un rôle primordial dans le développement de la Mission Saint-Frère-André à Aurora et enseigne aujourd’hui la musique à l’école secondaire Renaissance. Mme Babin a remis une gerbe de fleurs à l’épouse de Claude Arcand, Brenda Braendel, pour les remercier, elle et son mari, de leur dévouement communautaire.
Le maire de Markham, Frank Scarpitti, a remis ensuite un certificat commémorant le 20e anniversaire de l’AFRY et a confirmé que sa municipalité appuyait la demande déposée à l’Office des Affaires francophones pour la désignation de sa municipalité afin d’offrir des services en français. Il espère que Markham devienne un exemple à suivre par la région de York et autres municipalités environnantes.
Le côté musical de la soirée a été assuré par Les Cherries, un groupe fondé en 2011 par trois finissantes du programme de comédie musicale du Collège Lionel-Groulx à Montréal, soit Élise Corbeil, Camille Bourdeau et Nathalie Niesing. Cette dernière faisait un retour au bercail, elle qui a fait ses études dans les écoles françaises de la région. Le groupe a interprété des chansons d’hier et d’aujourd’hui, arrangées à saveur jazz et chantées a cappella. Elles ont charmé l’auditoire par leurs harmonies et leur humour. Bref, une soirée qui a permis à la grande famille de l’AFRY d’apprécier le chemin parcouru depuis 20 ans et d’entrevoir l’avenir avec optimisme.
Photo : L’équipe de l’AFRY : Mona Babin, Alain Beaudoin, Brigitte Lemieux, Sonia Lapointe et Marie Martel