Le Métropolitain

L’ACFO révèle les réponses des candidats municipaux à son questionnaire

Quelles sont les vues et les prises de position des différents candidats briguant la mairie de Toronto sur les intérêts de la communauté francophone? Tels étaient les enjeux d’un questionnaire envoyé par l’ACFO Toronto à tous les acteurs de cette campagne électorale haletante, dont le dénouement aura lieu le 27 octobre.

Les résultats ont été annoncés le mardi 7 octobre au Bistrot 92, situé sur la rue Eglinton Ouest. Une dizaine de personnes ont fait le déplacement afin d’en prendre connaissance et de débattre autour d’un repas sur les questions cruciales que posent cette élection prochaine. Les participants sont d’horizons bien différents : professeur de linguistique, présidents d’organismes francophones, candidats, consultants en emploi, … Tout un panel d’intéressés qui voient dans la politique un moyen de répondre aux défis de la communauté et même, pourquoi pas, un avenir bilingue pour Toronto.

Le président de l’ACFO Toronto, Gilles Marchildon, et le politologue de l’université York Alexandre Brassard mènent le bal. C’est ce dernier qui va révéler les étonnants retours des prétendants. Ce genre d’initiatives est plus que bienvenue pour motiver les électeurs, compte tenu du fait que le taux de participation à ce type de scrutins est généralement faible, comme en attestent les 53 % de 2010.

Neuf thématiques majeures ont été adressées à 328 candidats aux postes de maires et de conseillers. Parmi eux, seuls 13 % ont daigné répondre. On y retrouve les grandes préoccupations des 60 000 francophones de la ville avec, par ordre d’apparition, la maîtrise de la langue française, le personnel bilingue, l’appui aux organismes communautaires, le maintien du sous-comité consultatif francophone, la traduction des documents officiels, l’immigration, la contribution à la Maison de la francophonie, la création d’un programme pour les arts francophones et l’aide à la création d’écoles de langue française.

Classés par note allant de F pour le pire à A+ pour les personnes aptes à aider la communauté francophone, huit compétiteurs ont été retenus par M. Brassard. Doug Ford et John Tory arrivent tout en bas de la liste avec un F qu’ils doivent à leur refus de répondre au questionnaire. James Dalzell et Ramnarine Tiwari obtiennent quant à eux un A, tandis qu’Olivia Chow se démarque fortement avec un A+, ayant même pris la peine de répondre en français.

Figurant actuellement en troisième position dans les derniers sondages, la grande question posée par la communauté était donc : « Doit-on se rallier à Olivia Chow même si elle n’est pas la favorite de ces élections? ». Un débat animé s’en est suivi pour tenter de dénouer ce problème, et éviter de « s’aliéner » le prochain gagnant de ces élections. 

De manière générale, entre 60 et 70 % des réponses fournies se révèlent favorables aux mesures francophones. Si les organisateurs regrettent l’absence de communication de la part de John Tory et ne souhaitent pas apporter leur soutien à un candidat qui ne leur parle pas, ils rejettent catégoriquement tout ce que Doug Ford symbolise pour la Ville reine et sa communauté.

Photo : Une dizaine de personnes ont pu débattre certains enjeux électoraux.

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