Le Métropolitain

La soirée-bénéfice de l’ACFO-Toronto permet de recueillir 835 $

L’ACFO-Toronto, qui regroupe les intérêts politiques des francophones de la ville, a organisé une soirée-bénéfice le samedi 9 mars. Au programme : des chansons et du plaisir.

« On a tendance à sous-estimer le pouvoir des chansons ringardes », glisse une participante aux joues rougies, qui vient tout juste de lâcher le micro, après un tour de chant mémorable sur On va s’aimer, avec ses amies. On a tendance à oublier que les chansons quétaines sont aussi des hymnes, en cela que tout le monde les connaît. Et qu’à les entendre et les chanter, en particulier dans un univers ou une culture d’une autre langue domine, une cohésion se crée. Quelque chose se passe, la magie opère.

Le but du karaoké, ce n’est pas forcément de chanter juste, même si c’est toujours appréciable. Le but, c’est d’y mettre suffisamment de conviction pour forcer l’admiration des foules. Attirer l’attention puis le regard. Impressionner ou faire rire. Ne pas laisser indifférent. Après, pas de panique, le karaoké est une chose futile, un passe-temps à prendre à la légère. Même si certains le prennent sérieusement.

L’ACFO a organisé un évènement autour d’un karaoké et d’une vente aux enchères. Au total, les bénéfices pour l’ACFO s’élèvent à 835 $. La soirée a commencé avec une vente aux enchères en début de soirée, avec de très belles affaires autour de tableaux, de meubles et d’activités avec des personnalités francophones. Au menu, une séance de cours d’expression orale en public offerte par l’acteur Thomas Gallzot, un déjeuner (lunch) avec Me Christian Paquette ainsi qu’un autre avec Me François Boileau. Ce dernier prix, emporté sur le fil par Ariane Matte, a atteint la très belle somme de 85 $! Quant à M. Paquette, on l’a vu mouiller la chemise sur du Mylène Farmer, interprété avec une perfection qui trahit le connaisseur…

S’il y avait du monde pour les enchères, pour le karaoké, c’est un déferlement de francophones qui s’est abattu sur la salle du deuxième étage du Fox’n’Fiddle. Là où les productions Bombedimai ont déjà organisé un karaoké-bénéfice et où les Improbables ont commencé leurs spectacles. Un lieu de plus en plus francophone en somme. Et un endroit où l’on s’amuse.

Il colle aux ACFO une image un peu vieillotte. L’ACFO, pour de nombreux francophones, ce sont des réunions interminables dans les salles paroissiales où les représentants de divers organismes se tapent dans le dos. Avec ce karaoké, le plaisir est entré dans l’ACFO. Comme le disait Gilles Marchildon, président de l’organisme torontois, « ce n’est plus l’ACFO de nos grands-parents ».

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