Si l’été rime avec soleil et détente pour un grand nombre de personnes, il ne signifie pas forcément la même chose pour les étudiants qui, souvent, profitent de cette période pour faire un premier pas dans le monde du travail. Une expérience valorisante et lucrative qui peut aider à financer l’année scolaire à venir, voire quelques jours de vacances.
Mais pour ces jeunes en quête d’un emploi, cela peut vite tourner au casse-tête et un coup de pouce n’est jamais de trop. C’est dans cette optique que le gouvernement de l’Ontario a mis en place plusieurs programmes de soutien pour aider les élèves à s’y retrouver. Dans certains cas, suite à la présentation d’une demande par les intéressés, des mises en relation avec des professionnels du secteur pourront être proposées au cas par cas. Les bureaux de Service d’emplois d’été, disponibles dans une centaine de collectivités de la province et ouverts aux étudiants de 15 à 30 ans, offrent l’opportunité d’être assisté et de faire sa promotion auprès de différentes compagnies susceptibles d’embaucher. De plus, afin de fournir aux entreprises de certains secteurs l’aide dont ils pourraient avoir besoin durant l’été, certaines subventions pourront être accordées s’ils acceptent d’enrôler un jeune dans leur équipe. Par exemple, le programme d’emploi d’été en milieu rural offre deux dollars de l’heure aux employeurs pour chaque jeune travailleur engagé. Ces incitatifs à l’embauche peuvent engranger des revenus allant jusqu’à 6800 $ par personne, suivant la formation offerte avec le poste.
Ces mesures permettent ainsi aux étudiants en quête de travail de trouver des portes ouvertes lorsqu’ils se lancent. Mais la méthode de recherche en elle-même peut également être un frein, surtout lorsque l’on ne sait pas vers quelles plateformes se tourner. Les temps changent et, même si le traditionnel envoi du curriculum vitae et de la lettre de motivation par missive papier fonctionne toujours, il faut désormais se tourner vers Internet pour trouver la majeure partie des offres. Des sites Web comme Monster et Workopolis sont parfaits pour fouiller les offres par le biais d’une interface en français. Le gouvernement du Canada participe également à l’effort collectif en mettant en place Guichet emplois, un moteur de recherche professionnel dédié uniquement aux jeunes.
Mona Babin, directrice exécutive de l’Association des francophones de la région de York (AFRY), détaille les motivations de l’organisme à l’embauche d’étudiants. « Ce sont des emplois saisonniers et ça donne l’opportunité aux jeunes de la région d’avoir une formation élaborée », dit-elle. Les subventions accordées par l’État, la province et le ministère de l’Éducation sont également un facteur déterminant, mais au-delà de ça, l’intérêt du jeune passe en premier. « C’est plus qu’un emploi, c’est une expérience », conclut Mme Babin.
Une expérience dont peut témoigner Alexandre Létine, coordonnateur à l’AFRY : « Avant j’étais animateur puis j’ai été promu. Ça m’apprend la gestion et à faire un budget, l’administratif, ajoute-t-il. Ça m’aidera plus tard ».
Il est en général de bon augure pour le candidat de s’y prendre tôt dans l’année, car le nombre de places offertes s’amenuisent à l’approche de la période estivale. L’industrie du tourisme est à privilégier, vu que son activité enregistre une forte augmentation durant les mois de juillet et d’août.
Il est encore temps de se lancer à la recherche d’un emploi mais il ne faut pas tarder, au risque d’en revenir bredouille.