La saison des visites guidées a repris il y a quelques semaines avec l’arrivée des beaux jours. Pour ce troisième « historitour » de 2018, la Société d’histoire de Toronto (SHT) avait choisi comme sujet la rivière Humber. Chargé d’histoire, cet endroit iconique situé dans l’ouest de la ville a attiré quelque 30 personnes, notamment des membres de l’organisme Français du monde.
C’est Josette Bouchard, ancienne enseignante à la Toronto French School qui a pris sa retraite il y a seulement deux jours, qui a raconté avec passion l’histoire de ce lieu. Française d’origine, elle est passionnée par l’histoire et la géographie dont elle a fait son métier et ça se voit. Les précisions données lors de cette visite étaient intéressantes.
Pour cette visite-là, la SHT avait prévu un petit questionnaire pour les visiteurs tout au long du parcours. Ils devaient chercher sur les panneaux touristiques les réponses aux questions, une bonne manière de retenir les informations. Parmi les questions : En quelle année Champlain est-il arrivé au Canada (1603)? Quel était l’autre nom du lac Ontario? (lac Saint-Louis). Quel était le nom de la ville de Toronto au XIXe siècle? (York).
Après s’être retrouvés sur un terrain de stationnement à proximité de la station Old Mills, les participants se sont ensuite dirigés vers le panneau, près de Baby Point, pour écouter les explications de Josette Bouchard.
« Pendant plus de 10 000 ans, la rivière Humber a été le théâtre d’une histoire extrêmement riche. Se sont succédé les chasseurs ou agriculteurs amérindiens, les religieux, les soldats, les arpenteurs et finalement les pionniers », souligna Mme Bouchard. Tous se sont servis de la rivière pour communiquer, pour faire du commerce ou pour s’y installer.
La guide a aussi indiqué que les Amérindiens ont occupé la vallée de la rivière Humber entre 1450 et 1650 « comme les vestiges archéologiques mis à jour à Black Creek le suggèrent ». Leur présence diminua considérablement à cause de l’arrivée des Européens et notamment des Français et des Anglais qui se servirent de la rivière pour faire entre autres du commerce.
Les participants ont également posé des questions sur Étienne Brûlé. Rolande Smith, ancienne présidente de la SHT, a d’ailleurs donné quelques renseignements supplémentaires sur l’aventurier français. Elle a mentionné que ce dernier faisait notamment de plus en plus l’objet d’étude dans sa ville natale de Champigny-sur-Marne, en banlieue parisienne.
« Ce rallye pédestre le long de la rivière Humber », loin des édifices et du bruit assourdissant des voitures et des transports en commun a permis de découvrir cette rivière qui a vu tour à tour les Amérindiens, les Français et les Anglais y prendre possession.
PHOTO: Le petit groupe écoute attentivement les explications.