Le Métropolitain

La relève franco-ontarienne primée au club canadien

Jean-François Gérard

Les 25 tables étaient bien garnies pour les prix de la RelèveON par le Club canadien à l’Arcadian Court le mercredi 5 juin.

Au rythme des plats, les cinq prix s’enchaînent sur scène, selon un format bien rodé. Une présentation vidéo d’environ une minute, l’annonce du choix du jury, puis un court discours du gagnant ou de la gagnante. Un prix accompagné d’un chèque de 1000 $ et même 2000 $ dans le cas du prix du jeune entrepreneur.e.

Parmi les vainqueurs, il y a des personnes bien installées en Ontario, comme l’avocat en immigration à Brampton, Carl Alphonse. « Après 10 années j’ai plus de 1000 dossiers approuvés. J’aide à réaliser le rêve des gens, car le rêve de beaucoup de gens, c’est de venir au Canada », déclare-t-il.

Pour briser l’enchaînement de remises de prix, la soirée est aussi entrecoupée par une chanson ou une performance dansée sur scène, ainsi que des temps plus calmes pour mieux échanger entre participants à table.

Certains vainqueurs permettent de montrer la continuité de l’organisation. C’est le cas de Janvier Kakoko, qui remporte le trophée de leader inclusif. « Mes premiers contacts avec le Club canadien remontent à 2016 quand j’étais étudiant en Master ».

En 2018, il a fondé deux sociétés, l’une dans l’immobilier et l’autre dans le recrutement d’étudiants internationaux et s’est établi à Ottawa. « Quand j’étais étudiant à Glendon, j’ai fait face à la difficulté de trouver un logement. Ma situation personnelle a devancé mon intérêt personnel, raconte-t-il au Métropolitain. Il est difficile de créer des instruments d’inclusion pour les jeunes », ajoute le fondateur de Elites Academic Network.

Au sujet du Club canadien, « aujourd’hui, on palpe les fruits de ce travail », ajoute-t-il, en mentionnant l’Université de l’Ontario français. L’UOF a justement été indirectement récompensée au titre suivant pour le prix leader étudiant, avec Espoir Masiala. Certains candidats avaient leur groupe de partisans dans la salle. Une semaine après son gala à la Casa Loma, la French Tech était par exemple bien représentée pour soutenir Hortense Fanouillaire, qui remporte le prix de jeune cadre, et un finaliste d’une autre catégorie.

La relève ontarienne n’était pas seulement sur scène. Dans le public, on retrouve des francophones arrivés parfois depuis un an ou deux. À l’image de Sébastien Adélaïde qui aimerait développer une salle de soccer à Toronto et cherche des partenaires pour ce projet. Un signe que le Club canadien, et son conseil d’administration modifié cette année, arrive à se renouveler au-delà des piliers établis de la communauté francophone à Toronto.

Après une photo des cinq vainqueurs et une autre avec tous les finalistes, l’animatrice de la soirée, Eunice Boué, conclut avec ces mots : « Même si ce soir vous n’êtes pas repartis avec un trophée, vous êtes quand même des vainqueurs ». La soirée s’est encore étirée après le dessert avec parfois un dernier verre dans une ambiance de réseautage et plus décontractée.

• Prix Leader inclusif.ive parrainé par CN : Janvier Kakoko, Elites Academic Network Inc. (Ottawa)

• Prix Jeune Cadre parrainé par le Collège Universitaire Glendon, Université York : Hortense Fanouillaire, Axelor (Toronto)

• Prix Jeune Entrepreneur.e parrainé par le Collège Boréal : Mariem Akrout, AI.Energy Inc. (Toronto)

• Prix Jeune Professionnel.le parrainé par Réseau Fix : Carl Alphonse, Alphonse Law (Brampton)

• Prix Leader étudiant.e parrainé par Air Canada : Espoir Masiala, étudiant, Université de l’Ontario français (Toronto)

Photo (photo JFG) : Les récipiendaires de Prix RelèveON. De gauche à droite : Janvier Kakoko, Hortense Fanouillaire, Mariem Akrout, Carl Alphonse et Espoir Masiala ainsi que la présidente du Club canadien, Geneviève Grenier

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