Le Digifest a battu son plein du 27 au 29 avril dans les locaux de Corus Entertainment. Cette conférence organisée par le collège George-Brown s’est concentrée sur l’avenir de l’éducation, de la créativité, de l’esprit d’entreprise, des jeux vidéo et des nouvelles technologies.
Cette année, l’artiste Claire Brunet avait été invitée à y participer avec son projet de réalité virtuel, Trans : du réel au virtuel. Financé par le ministère québécois des Affaires culturelles, le projet a mis un an à voir le jour. « Cela a été complexe de développer la narrative du projet », selon l’artiste. Pour l’aider, elle s’est associé à Sidecar Studio (Montréal) qui a réalisé la partie programmation alors que Mme Brunet a « développé un contenu immersif avec une approche artistique ». Elle a tout d’abord réalisé les objets dans son atelier, et ensuite ils ont été numérisés par l’équipe de développeurs.
Pour mieux comprendre le monde de Claire Brunet, rien de tel que de le tester. Assis sur un banc, casque sur les yeux, écouteurs sur les oreilles et manette en main, on entre tout de suite dans la réalité virtuelle créée par l’artiste.
Dans le premier univers, on est assis dans une barque qui prend l’eau, des saumons volent dans le ciel, et notre premier instinct est de vouloir les toucher. Puis, on arrive au pied d’une immense statue qui ouvre ces portes. On se lève, on fait quelques pas et on y entre.
Dans le deuxième univers, on découvre les photos des ancêtres de l’artiste.
Puis, dans le troisième univers, apparaissent trois bustes, qui sont des amis de Claire Brunet : le peintre, l’enfant et le cinéaste. On entre dans leurs têtes, littéralement.
Vus de l’extérieur, les gestes que l’on fait sont vraiment étranges, incohérents et peuvent même paraître un peu ridicules. On a vraiment l’impression d’être transporté ailleurs, d’être coupé du monde qui nous entoure. Pendant quelques minutes, notre réalité est tout autre. Une expérience vraiment fascinante!
Photo : l’artiste Claire Brunet.