Un peu plus de 1,1 million de véhicules automobiles légers ont été construits au Canada l’an dernier, soit le plus faible niveau de production au pays depuis 1967, a indiqué, le mercredi 26 janvier, la firme DesRosiers Automotive Consultants.
Ces données sur la production, en baisse par rapport au 1,4 million de véhicules construits en 2020 et aux quelque 2 millions de 2019, sont dévoilées alors que le secteur automobile mondial est frappé par une pénurie de puces à semi-conducteurs attribuable à des problèmes de production liés à la pandémie et à une augmentation de la demande de produits électroniques.
La production canadienne a été particulièrement touchée, car les constructeurs automobiles ont donné la priorité aux puces pour leurs modèles les plus rentables, comme les camionnettes et les véhicules utilitaires sport, faisant chuter la part de production du Canada à moins de 9 %.
La part du Canada dans la production nord-américaine est en baisse depuis des années. Elle est passée de 17 % en 2009 à 14,1 % en 2014, et à environ 10 % avant la pandémie.
DesRosiers a souligné que Toyota était en tête de la production parmi les cinq grands constructeurs automobiles au Canada, avec environ 427 000 véhicules, tandis qu’à l’autre extrémité du spectre, GM en a construit environ 36 500.
Cependant, GM a redémarré en novembre la production de son usine d’assemblage d’Oshawa, qu’elle avait fermée en 2019, et elle a annoncé la semaine dernière avoir ajouté un deuxième quart de travail à l’usine qui construit maintenant le Chevy Silverado. L’entreprise prévoit également de rééquiper son usine d’Ingersoll, en Ontario, cette année pour produire des véhicules de livraison électriques.
Andrew King, associé directeur chez DesRosiers, a indiqué que l’industrie automobile canadienne traversait à la fois des difficultés à court terme et des changements structurels à long terme, alors que les usines annoncent de nouveaux mandats et que les entreprises commencent à adopter la vague de l’électrification des véhicules.
« Bien qu’il semble peu probable que le Canada puisse, du moins à court terme, récupérer complètement le terrain de production perdu, il existe une possibilité évidente de revitaliser et d’adapter ce secteur d’une importance cruciale. »
SOURCE – La Presse canadienne
(Crédit photo: Wikipedia)