Le Métropolitain

La prestation d’assurance-emploi pour les proches d’enfants malades est méconnue

OTTAWA – Le programme fédéral qui donne un coup de pouce aux parents qui s’absentent du travail pour s’occuper d’enfants gravement malades est moins populaire que prévu parce que les Canadiens ignorent son existence ou ne savent pas comment il fonctionne.

Selon une évaluation de la Prestation pour les parents d’enfants gravement malades, le nombre annuel de demandes est inférieur aux 6000 prévues lorsque le précédent gouvernement conservateur a créé ce programme de l’assurance-emploi en 2013.

Le rapport d’évaluation du programme, qui a été publié récemment en ligne, révèle notamment de longs délais de traitement des demandes. On signale aussi que des agents des centres d’appel ne saisissaient pas toujours tous les aspects de la prestation et qu’ils avaient parfois tendance à écarter les candidats qui avaient un niveau de scolarité et des revenus plus bas.

À la fin de 2017, les libéraux ont modifié le programme, toujours mis en oeuvre par le biais de l’assurance-emploi, en espérant qu’il soit plus facile à appliquer. Emploi et Développement social Canada, qui supervise le nouveau programme de Prestation pour proches aidants d’enfants (et non plus les seuls parents), indique qu’il y a eu 4900 demandes entre son introduction en décembre 2017 et décembre 2018.

Le ministère travaille également depuis novembre 2017 à faire connaître davantage la nouvelle prestation, par le biais de publications sur les médias sociaux, de vidéos en ligne et du site web fédéral.

L’ancien programme prévoyait jusqu’à 35 semaines de prestations d’assurance-emploi pour les parents qui voulaient s’occuper d’un enfant gravement malade ou blessé. La prestation était généralement destinée aux parents de bébés nés prématurément ou atteints de graves problèmes de santé, ainsi que d’enfants atteints de cancer.

Entre juin 2013 et décembre 2017, un peu plus de 15 300 personnes ont bénéficié de l’ancienne prestation, sur 19 500 candidatures reçues, soit un taux d’approbation d’environ 78 pour cent. On n’indique pas les motifs habituellement invoqués pour expliquer ces refus.

La nouvelle prestation, qui fonctionne de la même manière que la précédente, est toutefois offerte à tout membre de la famille qui s’occuperait d’un enfant gravement malade – un grand-parent, par exemple. Elle permet aussi aux infirmières praticiennes de signer le certificat médical requis et multiplie les avantages si plus d’un enfant a besoin de soins, comme après un accident de voiture ou un incendie.

SOURCE : Jordan Press, La Presse canadienne

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