Le Métropolitain

La Nuit des idées invite à l’exploration des arts et de la culture

La troisième édition de la Nuit des idées à Toronto, soirée d’activités pluridisciplinaires, est une initiative commune d’Art Museum, la galerie d’art de l’Université de Toronto, le Hart House et le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France à Toronto. Le samedi 25 janvier, des expositions, performances artistiques, ateliers, réflexions et débats de haut niveau sur la multiplicité des corps, les enchevêtrements de l’identité et leurs rapports à la norme étaient au programme de 17 h à 2 h du matin.

Le thème retenu cette année était « être vivant », faisant écho à quelques-unes des grandes questions qui agitent le présent, des menaces qui pèsent sur l’environnement aux promesses de la révolution numérique. Dans plus de 200 villes à travers le monde, cet événement a donné lieu à des conversations avec des penseurs internationaux, philosophes, artistes et militants sur ce que cela signifie être vivant dans les multiplicités du corps et les enchevêtrements de l’identité.

Parmi les conférenciers présents dans la Ville reine : le queer, transthéoricien et activiste de renommée mondiale Paul B. Preciado, l’auteur de Les couilles sur la table Victoire Tuaillon, l’anthropobiologiste Judith Nicogossian, et l’activiste de la mode queer, Dr Ben Barry.

L’exposition Requiem for the Norm présentée au Centre des arts de l’Université de Toronto qui célébrait la vie et le travail de Lorenza Böttner, une artiste qui a peint avec sa bouche et ses pieds et qui a utilisé la photographie, la danse, le dessin, l’installation et la performance pour célébrer la complexité de l’incarnation et l’expression de genre. Se castant comme ballerine, mère, jeune homme aux bras en verre, et statue grecque, l’oeuvre de Böttner est irrévérence et hédoniste, remplie de la joie de l’artiste dans son propre corps.

Une performance qui a ému les visiteurs à la Nuit des idées est certes celle d’Au nom de la danse, une association de danse adaptée et intégrée qui vise à favoriser l’intégration de toute personne en situation de handicap par l’intermédiaire de cours, de stages, d’ateliers, de formations, de partenariats ou tout autre moyen mis à sa disposition en utilisant la danse comme vecteur d’intervention. Les deux chorégraphies interprétées par Thomas Destombes et Elisa Martinez ont dégagé beaucoup d’émotions dans l’auditoire.

Le thème de cette édition se prêtait bien à l’organisation de manifestations festives et notamment à la mise en place de programmations associant des créateurs dans le domaine du spectacle vivant et des musiques actuelles.

PHOTO: Performance de Au nom de la danse avec Thomas Destombes et Elisa Martinez

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