Le Métropolitain

La nouvelle galerie du ROM fait revivre l’aube de la vie

Le samedi 4 décembre, le Musée royal de l’Ontario (ROM) inaugurait la Galerie Willner Madge de l’aube de la vie, une nouvelle galerie de 930 mètres carrés à la fine pointe de la technologie qui couvre près de quatre milliards d’années d’évolution, soit des tout premiers micro-organismes et bactéries à l’avènement des dinosaures, suivis des mammifères, après la plus grande extinction de masse de l’histoire.

« Cette date marque un moment clé dans l’histoire du Musée, a déclaré Josh Basseches, directeur général du ROM. Il s’agit de la première galerie permanente d’importance à ouvrir au ROM en dix ans, une galerie qui n’a pas son pareil en Amérique du Nord. La galerie Willner Madge nous plonge au cœur de l’énigme qu’est la vie depuis toujours : celle de nos origines et des écosystèmes qu’on connaît.

« La Galerie Willner Madge de l’aube de la vie réunit des fossiles provenant des imposantes collections du Musée, les résultats de dizaines d’années d’expéditions, de recherches et de véritables percées scientifiques dans un espace qui lui est dédié. L’histoire de la vie y est racontée comme on ne l’a encore jamais fait, sous forme d’une épopée qui débute directement sous nos pieds, dans les roches canadiennes. Cette remarquable galerie est entièrement financée par nos mécènes. »

La Galerie Willner Madge de l’aube de la vie occupe le hall Peter F. Bronfman, au deuxième niveau, et abritera près d’un millier de fossiles, d’il y a quatre milliards d’années à environ deux cents millions d’années, en grande partie tirés des collections paléontologiques de calibre mondial du Musée.

« Les fossiles sont les messagers par excellence du passé, affirme Jean-Bernard Caron, conservateur en chef de la nouvelle galerie et conservateur Richard M. Ivey en paléontologie des invertébrés. Après avoir bravé les injures du temps, ils nous racontent de merveilleuses histoires sur l’épopée de la vie et sur la façon dont est né le monde moderne, dont l’espèce humaine. Dans cette galerie, nous racontons les quatre premiers milliards d’années de la vie jusqu’à l’arrivée des dinosaures. »

Cette galerie est nommée en l’honneur de Jeff Willner et de Stacey Madge, qui ont généreusement donné 5 millions $ pour son aménagement. Jeff Willner préside le Conseil des gouverneurs du ROM, qui veille à toutes les activités philanthropiques soutenant les plus hautes priorités du Musée.

« Stacey et moi sommes fiers et enchantés d’avoir contribué à la concrétisation de cette extraordinaire ode à la vie, explique Jeff Willner. Cette formidable galerie en décrit les balbutiements et raconte une histoire à la fois canadienne et universelle, toujours aussi importante et saisissante. L’équipe visionnaire du ROM a conçu une expérience exceptionnelle, riche en enseignements. La galerie est beaucoup plus interactive que ce que proposent habituellement les musées et je suis persuadé que le public sera captivé et ébloui par l’histoire qu’elle relate. »

Au cœur de la galerie se trouvent douze « étapes marquantes de l’évolution », c’est-à-dire des moments où la vie a basculé sur la Terre. Citons, par exemple, l’émergence des animaux au Cambrien, il y a environ un demi-milliard d’années, ainsi que la transformation des nageoires des poissons en pattes, il y a environ 375 millions d’années. Cette adaptation a d’ailleurs permis aux vertébrés de coloniser la terre ferme.

La galerie rapporte aussi les changements planétaires qui ont bouleversé le cours de l’évolution, depuis la production d’oxygène dans l’atmosphère jusqu’aux glaciations et réchauffements climatiques dévastateurs. Quatre des plus grandes extinctions de masse dans l’histoire de la planète sont survenues durant la période que couvre la galerie, y compris la plus importante, qui remonte à 252 millions d’années, c’est-à-dire à la fin du Permien, et qui a décimé pratiquement 90 % de la vie dans les océans.

On y présente des spécimens provenant de gisements fossilifères exceptionnels du Canada, d’une importance primordiale pour la science, dont quatre ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Chaque site apporte la preuve extraordinaire, sous forme de fossiles, des longs intervalles qui se sont produits dans l’évolution de la vie. Du plus ancien au plus récent, ces sites sont Mistaken Point (Terre-Neuve-et-Labrador), les schistes de Burgess dans les parcs nationaux Yoho et Kootenay (Colombie-Britannique), le parc national Miguasha (Québec) et les falaises fossilifères de Joggins (Nouvelle-Écosse).

La vitrine portant sur les recherches du ROM exposera les plus récentes découvertes du Musée. On y verra les fossiles mis au jour depuis peu et ce qu’ils nous révèlent de la vie ancienne. Titanokorys gainesi, un arthropode marin de 50 cm de long doté d’une tête gigantesque.

L’histoire des fossiles ontariens est également mise en valeur, car la galerie propose un assortiment fascinant de spécimens découverts dans la province. Ces derniers remontent à l’Ordovicien et au Dévonien (il y a 485 à 360 millions d’années), lorsque l’Ontario était recouverte d’eaux peu profondes où foisonnaient des organismes marins.

SOURCE (et crédit photo) – Musée royal de l’Ontario

PHOTO – La Galerie Willner Madge de l’aube de la vie réunit des fossiles provenant des imposantes collections du Musée.

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