Dans la Ville reine le temps d’un concert à la salle de music-hall The Opera House, l’auteur-compositeur et interprète breton Yann Tiersen a fait découvrir au public torontois des morceaux de son nouvel album Infinity.
Yann Tiersen a entamé sa carrière bien avant que les bandes originales des films Le mystérieux destin d’Amélie Poulain et Good Bye, Lenin! le propulsent du jour au lendemain sur la scène internationale. L’artiste semble d’ailleurs mener deux carrières en parallèle, l’une basée sur une musique largement expérimentale, l’autre centrée sur la musique de film.
Ses premiers albums, sortis au milieu des années 1990, démontraient déjà un penchant pour l’éclectisme en matière d’instruments et de style. Yann Tiersen semble tout aussi à l’aise quand il s’inspire du répertoire traditionnel français que lorsqu’il s’aventure dans le monde de la musique électronique. Les cinéphiles purent apprécier les émouvants morceaux de piano dans Good Bye, Lenin! autant que le son de l’accordéon dans Le mystérieux destin d’Amélie Poulain. Avec Dust Lane et Skyline, deux albums parus respectivement en 2010 et 2012, Yann s’est résolument tourné vers les compositions électroniques.
Infinity, son dernier album lancé le 17 mai dernier lors d’un concert secret sur un îlot balayé par les vents en Bretagne, est de la même veine que les deux précédents. On y retrouve une musique étrange, empreinte de mysticisme nordique ou celte et composée en partie à l’aide de multiples instruments à percussion. Le tout vous transporte dans un magnifique voyage sur les côtes du nord de la Scandinavie ou du Groenland. Sentiment d’évasion garanti en écoutant une telle musique!
Quand on assiste à un de ses concerts, on est saisi par l’arsenal d’instruments utilisés. L’installation et le réglage de tous ces instruments ne prirent pas moins d’une heure lors de son concert à Toronto. Virtuose aussi bien à l’accordéon, le violon, le piano ou la guitare, Yann Tiersen virevolte de l’un à l’autre.
Depuis le lancement d’Infinity à la mi-juin, Yann Tiersen s’est embarqué dans une tournée mondiale qui a débuté à Londres. Son périple va se poursuivre dans à travers les États-Unis et le Canada pour s’achever en Russie et en Europe de l’Ouest à la fin juin. Le public de l’Opera House fut ravi qu’il ait pris le temps de faire une halte à Toronto.
Photo : Yann Tiersen