Le Métropolitain

La Maison d’hébergement continue son combat

L’assemblée générale annuelle (AGA) de La Maison d’hébergement pour femmes francophones s’est tenue le 28 septembre dans les locaux de TFO.

Cette rencontre fut l’occasion de parler du manque de lits disponibles dans la structure. Jeanne-Françoise Moué, directrice de l’organisme, a indiqué que cette année, quelques familles ont été hébergées dans un hôtel pendant plusieurs jours par manque de places dans les maisons d’hébergement.

« Le ministère est au courant et nous sommes en train de documenter cette réalité-là pour soumettre un dossier d’analyse auprès des bailleurs de fonds », fait valoir la directrice.

L’AGA fut également le moment d’élire un nouveau membre au conseil d’administration en la personne de Florence Corre.

Mme Moué a aussi remercié toutes les femmes passées et présentes qui œuvrent au bon fonctionnement de La Maison.

Du point de vue des chiffres, l’équipe d’intervention a géré 619 appels-accompagnement cette année. De plus, avec une capacité de 20 places, La Maison a accueilli 77 femmes et les personnes à leur charge dont 44 femmes, 23 % étant âgés de 16 à 27 ans et 59 % de 28 à 39 ans. L’organisme a aussi hébergé 33 enfants dont 54 % avaient moins de 5 ans.

De plus, La Maison a mis en place la structure pour démarrer le projet pilote « Enfants Témoins ». Ce programme existe dans la communauté anglophone depuis 15 ans, mais il n’était plus offert dans la communauté francophone depuis 5 ans. « On voit des enfants qui passent par La Maison d’hébergement, mais on sait qu’il y a des enfants qui n’y passent pas et qui auraient besoin de ce soutien-là. Le silence qui entoure le vécu de la violence dans certaines familles peut être aussi dangereux que la violence vécue », confie Jeanne-François Moué.

Elle ajoute : « Autant pour nous, c’est un défi, mais d’avoir démarré le projet pilote, c’est aussi un grand pas ».

D’autre part, citons le cocktail-bénéfice organisé pour la première fois l’année dernière et qui a connu un grand succès. « On essaye de sensibiliser le plus de monde possible. Même si les gens n’achètent pas de billet pour cette activité, il est nécessaire d’être à l’écoute des enfants qui souffrent en silence. C’est important pour nous par le biais de cet événement de parler des enfants qui subissent les effets de la violence. » La deuxième édition aura lieu le 24 novembre.

Une AGA qui souligne un travail important, une équipe motivée et solidaire qui s’engage au quotidien pour combattre la violence faite aux femmes et aux enfants.

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