Le Métropolitain

La liberté des réfugiés

Le Groupe 50 d’Amnistie internationale invitait la communauté francophone à s’intéresser de plus près à la cause des réfugiés dans le cadre de sa campagne Réfugiés, ce n’est pas un choix. 

Au cours de la soirée, les spectateurs présents dans l’auditorium de l’école secondaire Toronto Ouest ont eu l’occasion d’entendre le témoignage de trois réfugiées, leur parcours et leur histoire. Deux d’entre elles sont des cousines qui ont fui la guerre en Syrie. Après un passage au Liban, elles ont pu obtenir un visa vers le Canada grâce à leur tante, résidente de Toronto.

Les deux cousines racontent leur voyage et se rappellent les débuts de la guerre, une guerre qui paraissait si loin et si peu réaliste, mais qui touchera Damas et donc leur vie. « Quand la guerre est entrée à Damas, notre vie a changé. Chaque matin, nous nous disions adieu, n’étant pas sûrs de nous revoir le soir. » 

La violence, la peur, les missiles et les bombardements font désormais partie de la vie quotidienne à Damas. Puis, ce sera la découverte du statut de réfugié au Liban pour enfin arriver au Canada, où le premier ministre Justin Trudeau les accueillera à l’aéroport. Un geste, aujourd’hui, qu’elles n’oublient pas, tout comme la bienveillance des Canadiens. 

Winnie est arrivée au Canada en 2013 et est originaire du Congo de l’Est, qu’elle a fui après l’assassinat de son mari. Elle aussi partage son histoire : « Quand on vient, on laisse tout pour une autre vie. Et cette autre vie, c’est une souffrance. » Winnie raconte les difficultés de l’arrivée, la nostalgie du pays et le manque des siens, elle qui a dû laisser ses enfants au pays et attend toujours de les faire venir au Canada.  

Ces témoignages ont été suivis du film Pour un instant LA LIBERTÉ du réalisateur iranien Arash T. Riahi. Un film qui raconte le voyage de familles iraniennes, depuis le passage de la frontière turque jusqu’à leur attente en Turquie d’un visa vers l’Europe. Les espoirs et les désespoirs des personnages, les bonnes et les mauvaises rencontres qui se posent sur les chemins de ces personnes avant tout vulnérables. Un film très émouvant qui remet en question la vision parfois tronquée de ces hommes et ces femmes qui prennent la route par désespoir, mais dans l’espoir du meilleur. 

Photo: Les trois réfugiés racontent leur histoire accompagnée d’une représentante du groupe 50 d’Amnistie internationale (à droite). 

 

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