Le Métropolitain

La francophonie cherche à se développer à l’international

Richard Caumartin

Le Toronto Global Forum (TGF), organisé par le Forum économique international des Amériques, en association avec Integra Capital, avait lieu cette année du 16 au 18 octobre à l’Hôtel Fairmont Royal York. Près de 3000 participants, principalement des leaders du monde des affaires et représentants de divers gouvernements se sont réunis pour discuter des principaux défis de l’économie mondiale.

Pour la participation francophone, le président de la Fédération des gens d’affaires de l’Ontario (FGA), Dominic Mailloux, est intervenu sur le thème « La Francophonie en tant qu’espace géoéconomique » pour échanger sur les façons dont les entreprises peuvent tirer parti des marchés francophones pour se développer à l’international.

Un panel animé par l’animateur de Radio-Canada, Philippe de Montigny, réunissait Karl Blackburn du Conseil du patronat du Québec, Patrick Van Gheel, ambassadeur de Belgique au Canada, André Brin, PDG du World Trade Centre de Winnipeg, et Dominic Mailloux.

Les sujets débattus étaient les partenariats public-privé pour promouvoir le monde francophone en tant que pôle économique attractif et stimuler l’investissement dans les communautés francophones, et les initiatives en matière d’éducation et de développement des compétences qui pourraient encourager les entreprises à tirer pleinement parti de la main-d’œuvre qualifiée et des divers talents qu’offre le monde francophone.

« L’idée était de démontrer au public majoritairement anglophone comment la francophonie peut représenter une opportunité d’affaires, explique Dominic Mailloux. Nous avons discuté d’un marché de 320 millions de personnes et de certaines conditions au succès comme l’importance d’avoir un réseau d’affaires organisé comme la FGA et autres groupes issus de la francophonie d’affaires, des associations qui mettent de l’avant la francophonie. »

« Puis il y a le soutien gouvernemental comme la stratégie de développement économique francophone en Ontario. Il est aussi important de valoriser les modèles, comme le Prix Ontario-Québec en francophonie qui met de l’avant nos champions, et de travailler avec des diasporas ou des gens qui sont établis au Canada et qui peuvent faire le pont entre l’Afrique et les pays d’Europe. Et finalement, nous avons discuté d’avoir un fonds d’investissement pour les francophones. Ça prend de la patience, les relations économiques s’établissent sur le long terme. »

Richard Kempler explique qu’il y a certains besoins particuliers sur le terrain quand on parle de francophonie. « 95 % des entreprises francophones sont des PME. Ce qu’il faudrait c’est une aide plus directe, un système de micro-subventions pour les PME de l’ordre de 5000 $ par projet pour répondre à des besoins spécifiques, par exemple l’embauche ou la formation professionnelle, une mission commerciale, et le tout avec une grande réactivité entre le moment où la demande de subvention est présentée et le moment où l’argent est versé. Cela correspondrait beaucoup mieux à la réalité des PME sur le terrain. Grâce aux deux panels organisés par le Conseil des ministres sur la francophonie canadienne, les participants du TGF ont pu remarquer les contributions de la francophonie économique à l’essor du pays et à son rayonnement international », conclut le directeur général de la FGA.

Photo (FGA) : La table ronde sur les Jeux Olympiques à Paris présidée par l’ambassadeur de France Michel Miraillet

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