Le Métropolitain

La Foire agricole Royale fête 100 ans d’excellence

La Foire agricole Royale de Toronto est de retour en présentiel pour la première fois depuis 2019 à l’Exposition nationale canadienne. Du 4 au 13 novembre, la Foire propose sa 100ᵉ édition. L’événement est la plus grande foire agricole intérieure doublée d’une compétition équestre au monde.

Depuis son ouverture en 1922, la Foire est l’événement par excellence pour assister à des compétitions de classe mondiale, à des présentations interactives et à des spectacles inspirants qui saluent l’excellence dans l’agriculture, la gastronomie locale et le sport équestre. Un marché avec des restaurants et des vendeurs de produits locaux, de même qu’un zoo qui permet aux enfants de prendre des photos avec des animaux de la ferme sont au programme.

Les festivités ont débuté le 2 novembre avec le gala et la cérémonie d’ouverture du 100anniversaire présenté par SiriusXM. Les organisateurs ont rendu hommage à la riche histoire de cette Foire, aux fermiers et agriculteurs qui y ont participé depuis sa fondation et ont présenté des démonstrations de rodéos et de saut équestre. 

La soirée était animée par le comédien Rick Mercer et proposait des performances musicales de la compositeure-interprète des Premières Nations, Mary Bryton, de la première poète de l’Ontario, Randell Adjei, de la vedette montante du country Sacha et du groupe légendaire Blue Rodeo.

Depuis un siècle, ce rendez-vous demeure un événement important et prestigieux pour la communauté agricole canadienne, une occasion dont l’impact se ressent toute l’année.

La race bovine Jersey y est présentée depuis la première année et plusieurs éleveurs de Jerseys d’aujourd’hui ont une connexion significative avec l’événement.

« Joey Bagg d’Edgelea Jerseys raconte que son grand-père, Alf, son arrière-grand-père James et ses oncles Georges, Frank et Fred étaient à la première Foire Royale en 1922. Le veau exposé se nommait Brampton Black Beauty.

À cette époque, il y avait trois troupeaux Bagg différents, amenés par train, puis à pied depuis la station ferroviaire Concord à un mille de là. Joey se souvient qu’avant ça, en 1904, son grand-père et son frère avaient eu à faire marcher un taureau, Brampton King Edward, et une génisse sur 15 milles jusqu’aux terrains de l’Exposition nationale canadienne. Rendu à la rue Bloor, le taureau en avait assez et a bardassé « oncle Fred » assez fort. Ils n’ont pas réessayé par la suite, explique Dereck Addie de Jersey Canada.

« Plusieurs têtes de bétail arrivaient par train jusqu’au début des années 1980. Ces voyages prenaient plusieurs jours et incluait des Jerseys de la Colombie-Britannique et du Nouveau-Brunswick. Les vaches étaient traites à la main et les hommes dormaient sur des plateformes érigées au-dessus des vaches. Les animaux débarquaient dans des chutes à côté des rails près de l’autoroute Gardiner.

« En ces temps-là, toutes les races, autant de boucherie que laitière, restaient sur place pendant toute l’exposition qui durait environ 10 jours. L’espace était restreint et il n’y avait pas de place pour des affiches ou des espaces de préparation. La tonte nécessaire devait se faire dans l’enclos. Le foin et la paille (en petites balles carrées parce que les grosses balles rondes ou carrées et l’ensilage en balles n’étaient pas encore inventés), le grain, les boîtes de matériel, les licous et les couchettes étaient tous dans l’allée d’alimentation. Certains dormaient dans le dortoir, qui était une place bruyante et sale. Après avoir passé la nuit au dortoir, plusieurs étaient d’accord pour dire que de dormir dans l’allée en avant des vaches était préférable. La partie sud du bâtiment servait à loger les moutons et les cochons ainsi qu’une plus petite arène d’exposition. »

Lors du gala, plusieurs invités et participants de longue date à la Foire annuelle ont indiqué qu’il était toujours intéressant de montrer les animaux aux visiteurs qui venaient de partout dans le monde et souvent, ces derniers achetaient les animaux. Puis ils se sont souvenus des nombreuses visites d’élèves de la région qui venaient à la Foire et questionnaient avidement les exposants.

« Ces enfants, dans certains cas, n’avaient jamais eu l’occasion de voir des animaux de ferme et plusieurs propriétaires de Jerseys prenaient le temps de remplir leur questionnaire. Voir les enfants réaliser le rôle des vaches laitières dans les communautés en faisait du temps bien investi », ajoute Dereck Addie.

Au cours du dernier siècle, la Foire agricole Royale a joué un rôle important dans la vision qu’ont les consommateurs de la communauté agricole et est preuve de l’évolution de l’industrie au cours de cette période. Cette exposition fait le pont entre les milieux urbain et rural et a eu un impact profond sur plusieurs générations.

Source : Jersey Canada et Foire agricole Royale

Photo : Le banquet du 100e anniversaire de la Foire agricole Royale

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